Detour est le nouveau Christopher Smith, le réalisateur retrouve la verve acide de son Severance tout en abandonnant les films d’horreurs fantastique (l’intriguant Triangle et le sympathique mais oubliable Creep) pour un Thriller blindé d’humour noir. En gros après une nuit de beuverie, notre héros, un étudiant en droit propre sur lui, engage un tueur pour buter son beau père…. ou pas. En effet l’originalité ici est que l’écran se sépare à chaque choix cruciaux du héros pour nous en montrer les conséquences. J’en dis pas plus, la narration en parallèle c’est plaisant et bien ficelé. Si à ça on ajoute des dialogues malins jouant sur les codes du genre, une caméra qui nous fait du neo-hitchcock (respectant par exemple le principe du maître voulant que les objets importants pour la suite soient mis au premier plan), un ost correcte et des acteurs impliqués, on est devant une sacré surprise qui ferait presque oublier son image saturé à la façon de tous les films indé US (à moitié une surprise, Détour se tapant une super réputation en festivals). On a aimé, faut voir s’il résiste du deuxième visionnage mais on est devant le meilleur Christopher Smith.
Ah oui, et le titre fait référence a un film de 1945, après pour le néo-noir on repassera.
Critique issue de :http://cinematogrill.fr/detour/