Détour mortel
5.6
Détour mortel

Film de Rob Schmidt (2003)

Parce que Halloween est bientôt là, on se met dans l'ambiance avec " Détour Mortel "



  • La nationale est bouchée. Il y a une autre route ?

  • Non.

  • Non ? Pourquoi Bear Mountain Road est en pointillé ?

  • D'la terre.

  • Elle est en terre battue ?

  • L'ont pas encore goudronnée.

  • Elle semble rejoindre la nationale au bout de 30 km.

  • Si tu l'dis.

  • Ça peut marcher. Merci beaucoup, faites attention à vous.

  • C'est toi qui devrai faire attention.



Détour Mortel réalisé par Rob Schmidt est un film gore purement imprégné du cinéma d'horreur des années 70 dans une mouvance propre à La Colline à des yeux ou encore Massacre à la tronçonneuse dont le récit a l'intelligence de nous épargner du moindre clin d'œil pour se centrer sur son propre chemin. Détour Mortel est un manuel du genre cinématographique '' slasher/survival/gore " tant l'histoire arpente tous les codes du genre, si bien que l'intrigue est clichée de bout en bout avec des thématiques très connues. Un groupe d'adolescents ont un accident de voiture dans le trou du cul du monde où il n'y a pas âme qui vive et où le portable ne passe pas. Le groupe bien entendu se sépare pour aller trouver une maison pour pouvoir appeler une dépanneuse. Une partie de jambes en l'air plus tard, un trio d'hommes mutants cannibales les prennent en chasse et une lutte pour la survie commence avec un jeu de cache-cache massacre, des courses poursuites, une idiote qui hurle à plein poumons, des tortures et des boucheries. Un spectacle dont on connaît déjà les tenants et les aboutissants, pour autant, Détour Mortel reste un must légèrement surfait pour le genre car bien que cliché c'est très bien fait, par un cinéaste qui connait bien ces classiques.


C'est un film violent au rythme effréné qui offre un gore copieux et divertissant par le biais d'une mise en scène plutôt bien fichu avec des scènes de meurtres efficaces et des exécutions originales. Il y a une bonne tension ainsi qu'une atmosphère inquiétante que l'on doit à son cadre isolé symbolisé par une vaste montagne et ses forêts profondes de la Virginie-Occidentale même si le film fut tourné en Ontario, au Canada. Les 3 cannibales consanguins assoiffés de viandes humaines sont flippants. Ils possèdent des tronches horribles et possèdent des attitudes propres bienvenues, entre un qui se prend pour Dark Vador lorsqu'il respire, un autre qui se dandine dans tous les sens en poussant des cris aigus et en tirant la langue, et un autre qui ne cesse de communiquer dans la langue des Ewoks. Quelques séquences se démarquent du lot à commencer par l'excellente course-poursuite dans les arbres débutée plus tôt depuis un poste d'élévation. Une bonne scène sous haute tension qui tranche dans le lard. Le combat final est distrayant et d'une violence assez jouissive. Les 3 antagonistes et les nombreuses exécutions et autres mises en situations périlleuses font de ce film un très bon film d'horreur.


La composition musicale d'Elia Cmiral n'est pas mauvaise du tout avec des pistes nerveuses qui ajoutent plus de substances à l'agitation et l'électricité ambiante. Les personnages sont des stéréotypes du genre plutôt sympathiques. La distribution met en vedette une comédienne que j'affectionne en la personne d'Eliza Dushku qui après avoir démoli la tronche d'une tueuse de vampire dans la série Buffy, et par là même défoncée un beau vampire taciturne et tourmenté dans la série Angel, n'en a pas finie avec les monstres. Sous les traits de Jessie, Eliza Dushku offre une petite performance appréciable en tant que jeune femme inexpérimentée mais courageuse et hargneuse qui ne se laisse pas faire. Desmond Harrington en tant que Chris est un personnage vaillant qu'on se fait un plaisir de suivre et qui en prend tout du long plein la tronche. Le reste de la distribution composée de Jeremy Sisto, Emmanuelle Chriqui, Kevin Zegers, ou encore Lindy Booth sert avant tout de sac à viande. Je retiendrai néanmoins la performance de Julian Richings qui dans le rôle d'un des trois cannibales (celui qui se dandine et tire la langue) s'avère être le plus flippant de la bande. Petite pensée pour Joël Harris, la première victime du film et de la saga. Le personnage du pompiste dégueulasse avec ses dents arrachées incarné par Wayne Robson est formidable !



CONCLUSION :



Détour Mortel de Rob Schmidt est un film d'horreur gore distrayant faisant appel à un récit qui embrasse chacun des codes définissant le genre d'une manière certes cliché mais divertissant. Un long-métrage avec quelques séquences créatives et récréatives qui se fait plaisir en matière d'exécutions sordides. Les 3 cannibales sont flippants, Eliza Dushku est top, on ne s'ennuie pas une seconde. À défaut d'être extraordinaire, on passe un bon moment. 7,5/10 arrondi à 8.


Ce n'est pas un joyau du genre, mais il reste un incontournable représentant.




  • Oh putain !

  • On fait ce qu'on a à faire et on se tire.

  • Je doute qu'on trouve un téléphone.

  • Il y a quelqu'un !?

  • Qui habite ici ?

  • Je sais pas mais trouve-moi les toilettes.

  • C'est ici les toilettes. C'est pas vrai. On devrait partir.

  • Je fais d'abord pipi.

  • Et si on était chez une secte ? J'ai lu que les zones économiquement faibles étaient des foyers pour les sectes eschatologiques. L'ordre du Temple Solaire, l'Eglise du Nom de Dieu.Tu te souviens ?

  • Et, l'intello ! Chut !

  • Ok, peut-être là-bas.


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le 17 oct. 2021

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