Synopsis
Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation. À Detroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d’une base de la Garde nationale. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l’hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux. Le bilan sera très lourd : trois hommes, non armés, seront abattus à bout portant, et plusieurs autres blessés…
Kathryn Bigelow est de retour est encore une fois elle frappe très très fort avec une "History of Violence." Qui date de 1967 mais qui trouve son écho dans l'Amérique aujourd'hui mais aussi dans la société occidentale en générale. (les violences policières ne sont pas exclusif au USA malheureusement)
Avec son approche quasi documentaire Bigelow prend le spectateur à témoin en trois temps. la première partie du film est la pour poser le contexte et le débuts de la propagation des émeutes. L'intrigue se concentre ensuite sur la tragédie du motel Algiers et ses occupants. Bigelow nous livre alors un segment en huit clos qui monte au fur et à mesure pression grâce à une mise en scène toute en tension (caméra à l'épaule proche des visage la présence du grain de l'image,) le talent du casting explose dans cette scène (un oscar pour Will Poulter SVP !)1 jusqu'au point de non retour !
Le film ne cache jamais un point de vu clair sur les événements de 1967 et l 'effet miroir qu'il cherche a renvoyé sur la société américaine d'aujourd'hui.
Le scénario travail le spectateur dans son écriture qui respire un réalisme saisisant de par son évidence. le tout parfois s'appuie sur des images par forcément nécessaire.
Avec Détroit Bigelow signe un très grand film mais surtout un film important de par son propos et qui risque de marque les consciences pour longtemps.