Thomas (Roschdy Zem) est en couple avec Carole (Alice Taglioni). Pourtant il préfère se taper la femme de Lionel (François Cluzet) : Lisa (Mathilde Seigner). Premier problème : pourquoi, s'il est avec Alice Taglioni, il voudrait se taper Mathilde Seigner qui ressemble à une actrice porno vulgaire du genre Ovidie alors qu'il est avec une très belle femme (Aligne Taglioni a été rendue moche exprès). Lionel est gynécologue et les enfants des deux couples fréquentent la même école. Les deux trompés vont se rendre compte tous les deux qu'ils sont trompés et mettre en place une stratégie pour essayer de séparer leurs conjoints respectifs qu'ils veulent récupérer.
Si François Cluzet est parfait pour le rôle du mari trompé (je crois qu'il ne joue que des rôles des maris trompés, voir par exemple ma dernière critique sur Trop belle pour toi), pourquoi en avoir fait un gynécologue ? Car son métier est finalement très peu utilisé, et il aurait pu être VRP avec sa tête de Normand à lunettes de Michel Onfray. De plus Cluzet a l'air parfaitement ennuyeux, et on se demande bien ce que sa femme a pu lui trouver au début.
Bref, il y a beaucoup de choses qui ne collent pas au niveau du casting. Il y a quelques gags sympathiques, mais il ne suffit pas de mettre une musique manouche pour faire une comédie romantique à la Woody Allen. Il faut des vrais personnes derrière, pour écrire le scénario, et là, il n'y en a pas. Je crois qu'il n'y a qu'Emmanuel Mouret qui arrive à faire ça aujourd'hui en France. Les jeunes amants ça ne marchait pas trop mal non plus. Mais là, on sent que ceux qui ont écrit le scénario se savaient pas où ils allaient. Soit on fait une vraie comédie romantique, ou les époux trompés vont tomber amoureux, pourquoi pas, mais là ça arrive sur le tard et on n'y croit pas du tout, soit ils font des coups bien tordus pour les séparer (il y en a un peu, mais ça reste faible), mais là on est un peu entre les deux, le cul entre deux chaises et c'est la que le bat blesse.
Quoi qu'il en soit, si l'on s'ennuie légèrement (bon, pas autant que dans Rencontre avec Joe Black), on ne passe pas non plus un moment complètement désagréable, mais on préférerait se mater un bon Emmanuel Mouret.