Deux flics d'une brigade spéciale traquent les voyous avec des méthodes qui leur font régulièrement franchir la ligne jaune, car leurs résultats leur permettent de faire ce qu'ils veulent, même si c'est dans l'illégalité. Ils vont traquer un gros bonnet du milieu.
Énorme succès à sa sortie en Italie et inédit en France, Deux flics à abattre est curieusement le seul poliziottesco réalisé par Ruggero Deodato, qui s'est adjoint à l'écriture Fernando Di Leo pour un polar qui déménage. Non seulement c'est très violent, le film a eu droit à plusieurs coupes, mais immoral, jusqu'à voir les deux flics coucher avec la femme de leur ennemi. D'ailleurs, c'est clairement la relation entre les deux hommes (joués par Marc Porel et Ray Lovelock), qui sont clairement des potes, mais dont la tension homoérotique a largement été atténuée par le réalisateur, qui fait le sel de ce poliziottesco pas comme les autres qui, comme ces personnages, ne fait guère fi de la loi.
Jusqu'à montrer dans son introduction une excellente scène de poursuite en moto, dont on devine facilement, à juger les faux raccords à répétition et les passants qui semblent éberlués, qu'elle a été filmée sans autorisation, à se demander comment il n'y a pas pu y avoir de blessés. Personnellement, Deux flics à abattre est dans le sommet du poliziottesco, car il ne se veut pas vraiment politique, mais où Deodato met très loin les potards du genre, avec du sang et de la nudité à gogo, le tout dans un final explosif. On aurait aimé non seulement une suite, mais surtout que le réalisateur persévère dans le genre, mais il va voir un holocauste cannibale à tourner d'ici peu de temps...