Ô Grands majestueux félins à quatre pattes ! Quel plaisir de contempler des magnifiques tigres pendant presque deux heures de visionnage d'un film ! Mon cher animal préféré !
Des gros chats en action comme je les aime ! S'il y avait bien un réalisateur qui était capable d'accomplir ce défi fou, c'est bien Jean-Jacques Annaud, un grand réalisateur français nous ayant offert des productions admirables telles que Le Nom de la rose, Stalingrad ou 7 ans au Tibet. Ce dernier nous a même bluffé avec son long-métrage L'Ours en mettant en vedette un ours et son ourson dans une aventure émotionnelle. Le réalisateur ose se lancer de nouveau dans ce même genre de défi en insérant cette fois-ci deux magnifiques tigres, Koumal et Sangha, en tant que personnages principaux d'un long-métrage les honorant grandement.
Jean-Jacques Annaud nous vend du rêve en faisant appel à son imagination et en contribuant à fond dans la réalisation de son long-métrage. Afin d'assurer correctement le dressage des tigres, Il fait appel au même dresseur avec lequel il avait travaillé sur le film l'Ours. Évidemment, je ne cache pas que les tigres m'ont littéralement sensibilisé rien que par leurs regards. J'ai toujours été fasciné par ces gros félins lors des visites aux zoos. Le fait de voir deux tigres dans un long-métrage ne m'a rapporté que du plaisir et de la satisfaction. Surtout que les gros matous jouent à la perfection leurs rôles. On ressent leurs émotions sans la moindre difficulté. De la tristesse, de la colère, de la compassion, du bonheur, tout ce lit dans le regard et les gestes des félins. Je n'omets pas la présence des acteurs humains jouant bien leurs rôles dont un Guy Pearce qui interprète l'un de ses plus beaux rôles de sa filmographie. Un acteur qui sait rendre son personnage attachant et émouvant quand ce dernier se lie d'amitié avec l'un des deux tigres. De même pour un jeune garçon avec l'autre félin.
Le scénario est à la fois intéressant, bien écrit et percutant. Les deux tigres grandissent dans des milieux différents sans que ce soit leur vrai milieu. L'un grandit dans un cirque. L'autre vit dans la demeure d'un prince local. Il est vrai que l'ennui et la monotonie peuvent se faire sentir pendant cette période de séparation. Cependant, le film retrouve son intérêt en mettant en confrontation les deux tigres dans la même arène. Cette scène m'a immédiatement éveillé d'une certaine curiosité de voir comment le combat va se dérouler. Comme je m'attendais, le combat de tigres est plein de férocité. On sent bien le réalisme du comportement des tigres pendant l'échange des coups de patte. Et on le sent encore plus quand on s'aperçoit que les tigres finissent par se reconnaître. Après cette émouvante retrouvaille, le film nous fait basculer dans une ambiance pleine de tendresse, d'humaniste et d'humour avec une fuite très héroïque des félins.
Le long-métrage est truffé de somptueux plans numériques de haute qualité et des scènes fortes en tension ou en émotion comme la scène de la forêt enflammée avec une mise en scène et un montage loin d'avoir été bâclés. Le long-métrage nous attire bien l'attention de la manière comment les humains traitent les tigres comme s'ils se sentaient supérieurs à eux. De la tristesse compensée par de l'humour très saccageur comme la séquence des tigres en train de terroriser tout le monde dans une petite ville tout en commettant de sacrés dégâts. Les décors de l'Asie sont à contempler savoureusement. Un long-métrage où le réalisateur nous fait bien voir son talent inconstatable pour nous proposer des films avec un certain aspect documentaire riche en émotions. Ce film m'a presque totalement hypnotisé. 9/10
Dès que j'aurais tué ces tigres, je te promets que je ne toucherai plus jamais à un fusil.