Précaire mais optimiste
Dans sa trilogie (avec E primavera et Sous le soleil de Rome) consacrée au quotidien de familles très modestes, Deux sous d'espoir s'impose par ses qualités dignes de la Commedia dell'arte. On est...
le 9 août 2019
3 j'aime
C’est une réalisation de feu Renato CastellaniI. Il a écrit le scénario avec Titina De Filippo. Deux sous d’espoir a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes 1952. Ce drame romantique italien est sorti au cinéma en 1952 et ressort le 30 mars 2022 en salle.
Il est temps de se pencher sur le cinéma italien des années 30 qui est méconnu en France. Il faut aimer le noir et blanc. Contrairement au film moderne qui choisit volontairement cette esthétique, dans les années 40, c’était obligatoire à cause de la limitation technologique des caméras. C’est donc parti pour découvrir un film qui était un classique de l’autre côté des Alpes et qui n’a jamais eu le succès qu’ils auraient mérité chez nous, malgré sa Palme d’Or au festival de Cannes.
L’histoire d’amour, des plus classiques, ne va pas être ce qui va donner tout ce charme à ce film. Elle sera cependant la base de grandes choses. Un petit village en Italie la plus précisément au sud et deux amoureux prit dans la tradition. Il est d’ailleurs intéressant de voir comment le cinéma, avec les années qui ont passé, se révèle être un témoin historique d’une situation à un moment donné. C’est en quelque sorte un voyage dans le passé que l’on fait durant cette séance grâce à une comédie enjouée.
En effet malgré les différents rotors qui vont t’arriver durant ce film, le ton elle va toujours apporter une certaine légèreté. L’exagération dans le langage italien va prendre tout son sens et apporter une dose de vie considérable. Que ce soit le langage avec les mains ou les expressions fracassantes, on ne va pas s’ennuyer. Le réalisateur reprend donc parfaitement les codes de fond pour les transcender afin de parler à tout le monde. Il y a un plaisir de voir se dérouler qui est à la fois riche et dynamique. Même si on s’y attend, les rebondissements arrivent toujours à nous captiver.
Il faut dire que les deux acteurs principaux vont véritablement nous régaler. Vincenzo Musolino est le symbole du bellâtre italien même si en parallèle, il a un romantisme et un amour qu’ils sont beaux à voir. Maria Fiore quand elle sera là plusieurs symboles de la femme aimante d’un homme, mais sans le vouloir ne lui facilitait pas la tâche. La romance est compliquée pour ces deux acteurs nous sortant le grand jeu. Rien n’est facile et pourtant, ils ne se laissent pas abattre et continuent leur amour.
Créée
le 25 avr. 2022
Critique lue 94 fois
D'autres avis sur Deux sous d'espoir
Dans sa trilogie (avec E primavera et Sous le soleil de Rome) consacrée au quotidien de familles très modestes, Deux sous d'espoir s'impose par ses qualités dignes de la Commedia dell'arte. On est...
le 9 août 2019
3 j'aime
Le distributeur Les films du camélia poursuit ses belles initiatives en matière de cinéma de patrimoine. Ainsi, trois ans après la ressortie de L’enfer dans la ville (1959) de Renato Castellani,...
le 2 avr. 2022
1 j'aime
S'il y a bien une chose qui frappe dans "Deux sous d'espoir", c'est le réalisme qui se dégage des taudis dans lesquels vivent les personnages de cette comédie italienne. Quand le fils revient du...
Par
le 28 déc. 2016
1 j'aime
Du même critique
Retour aux sources pour l'acteur britannique Dev Patel, qui ira en Inde sur la terre de ses ancêtres pour son premier film en tant que réalisateur. Si on peut être ravi qu'une grosse production aille...
Par
le 21 avr. 2024
25 j'aime
Trente-six ans après, Tim Burton a décidé de nous donner une suite au cultisme Beetlejuice. Habituellement, les seconds volets de film mémorables sont décevants. Cependant, Tim Burton ne rentre...
Par
le 8 sept. 2024
14 j'aime
C’est la première réalisation de Pawo Choyning Dorji. Il en a aussi écrit le scénario. L'école du bout du monde a été nommé à l’Oscar du Meilleur film international. Les pays à travers le Monde ont...
Par
le 16 mai 2022
13 j'aime