Après avoir déjà mis en scène le célèbre duo italien dans deux westerns spaghetti (On l'appelle Trinita, On continue à l'appeler Trinita), le cinéaste et scénariste Enzo Barboni (Et maintenant, on l'appelle El Magnifico, Renegade), connu aussi sous le pseudonyme plus hollywoodien d'E.B. Clucher retrouve le duo légendaire Hill - Spencer en dehors du Far West dans ce premier film italien aux États-Unis. Pour la première fois à Miami, Terence Hill anciennement connu sous son vrai nom, Mario Girotti (Le Guépard, Mon nom est Personne) et Bud Spencer, l'ancien nageur du nom de Carlo Pedersoli (Un héros de notre temps, Aladdin) se retrouvent dans leur onzième film en commun, un véritable chef-d'œuvre de la comédie familiale italienne et internationale. En version française, Terence Hill était doublé par l'acteur Dominique Paturel et Bud Spencer par l'acteur Claude Bertrand qui ont tous deux apporté beaucoup au succès du célèbre tandem en France. Le plus gros succès du duo en France justement à plus de 3,4 millions d’entrées. Après qu'ils aient été agressés séparément et simultanément par le caïd de l'embauche des dockers, deux gars que tout oppose, décident de braquer le supermarché du coin. N'ayant pas préparé leur coup, ils se retrouvent en fait dans le bureau de recrutement du commissariat. Inscrits d'office sur la liste des nouvelles recrues, ils vont devoir faire leurs preuves...
Le casting met en vedette aussi David Huddleston (Le shérif est en prison, The Big Lebowski), Luciano Catenacci (36 heures en enfer, Un jouet dangereux), Luciano Rossi (Nuits d'amour et d'épouvante, Frayeurs), April Clough (Attention les dégâts, Stick, le justicier de Miami) et sans oublier Emanuelle, Laura Gemser (Amour libre, Ator l'invincible).
Simplet à pas vu que j'ai un pistolet ?
Je suis sourd-muet pas aveugle !
Le balourd barbu, Wilbur Walsh et un petit matelot rusé, Matt Kirby se font agresser par le caïd responsable de l’embauche des dockers de Floride, alors qu'ils cherchent du boulot sur le port de Miami. Matt et Wilbur font désormais équipe. Leur premier projet, un hold-up, les mène jusqu'à un poste de police. Là, deux motards les prennent pour de nouvelles recrues ! Nos deux héros deviennent alors des agents de police qui mettent leur « savoir-faire » de voyous au service de l’ordre public. Ces policiers un peu particuliers sont envoyés sur le terrain et rencontrent Susy Lee, une jeune Asiatique dont le frère vient d'être assassiné.
Geronimo !
Dans une collaboration fructueuse de 18 films (Annibal, Dieu pardonne... moi pas !, Les Quatre de l'Ave Maria, La Colline des bottes, On l'appelle Trinita, Le Corsaire noir, On continue à l'appeler Trinita, Maintenant, on l'appelle Plata, Attention, on va s'fâcher !, Les Deux Missionnaires, Deux super-flics, Pair et Impair, Cul et Chemise, Salut l'ami, adieu le trésor, Quand faut y aller, faut y aller, Attention les dégâts, Les Super-flics de Miami, Petit papa baston), ce onzième long-métrage sur un rythme relâché suit pendant près de deux heures les mésaventures des deux lurons de la baston humoristique et des gags visuels latins. La nature des relations entre le sympathique tandem ne varie pas de tous les films dans lesquels ils s’étaient déjà illustrés. Le jeune Tigre et le gros Dragon traversent le film entre rencontres, quiproquos et bagarres d'anthologie sur un scénario des plus basiques. Les deux loustics italiens cabotinent à tout va dans cette série B période Miami qui ne cherche qu'à nous divertir, je ne me lasse jamais de voir les deux complices filer des baffes aux bad guys qui, régulièrement sont joués par les mêmes acteurs dans les différents films notamment le cascadeur chorégraphe Riccardo Pizzuti. Dans les scènes d'action, il y a surtout la magnifique scène de castagnes dans le fast food où nos deux héros font croire qu'ils sont handicapés, Hill avec des béquilles et Spencer en sourd-muet. Sans oublier les bastons avec Geronimo et ses guerriers sur un terrain de football américain, Curly et ses sbires dans la scène d'introduction et dans le final au bowling. Bref ça balance des mandales à tout va, des coups de pied en voici en voilà, avec l'aide du mobilier du décor, le tout avec des dialogues cultes, une instruction policière du terrible capitaine McBride et une musique entraînante signée par les prolifiques compositeurs italiens des seventies et des eighties, Guido et Maurizio de Angelis.
Strike !