Director’s cut
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Vous voulez du sexe à foison, des fantômes, de la sorcellerie, des scènes gores, des prêtres taoïstes et encore tout plein de chose ? Alors ne manquez pas Devil Girl 18 (1993), un Category 3 signé par Lam Wah-Chuen qui vous entraîne dans une production outrageusement kitchissime. Surtout connu sous son titre original : Xing Qi Gong Zhi Tan Bi, il est également connu et traduit littéralement sous les titres anglais Mysteries of the Sexual Breathing Technique et To Explore the Mysteries of Having Sex with the Chinese Breathing Technique. Vous l'aurez remarqué, c'est tout un programme. Si je vous dis qu'en plus vous trouverez au casting, au-delà des jeunes femmes dénudées Yukari Oshima (en médecin qui guérit des esprits), Mark Cheng Ho-Nam ou encore Wu Fung (qui n'ont pas réellement de rôle défini) ? Précisons qu'ils ne sont présents qu'au détour de deux voire trois scènes (allez, peut-être quatre). Autant dire des invités de "luxe" qui n'apportent pas grand-chose. Si ce n'est remplir un film que l'on qualifiera de long-métrage, sans celles-ci et les scènes de sexe nous aurions eu droit à un court bricolé à la hâte.
Devil Girl 18 est un film érotique où s'invite des bribes horrifiques et fantastiques. Si les effets spéciaux semblent d'un autre temps même pour le début des années 90 (on connaît le peu de métier de l'industrie cinématographique HK en la matière), ils ont au moins le mérite de nous faire pouffer de rire, à la limite sourire. Nous ne sommes jamais bien loin d'une production fauchée qui tente de faire illusion avec une explosion placée en début de métrage et... rien d'autre en fait. Les costumes sont cheaps comme les décors. On retrouve d'ailleurs aussi bien les costumes à "tendance Hard Rock FM" (n'est-ce pas Guesar ?) que la maison en construction de The Beauty's Evil Rose, le premier film du réalisateur. Les acteurs et actrices laissent à désirer. Pour ces dernières, elles ne communiquent pas toutes le désir, c'est malheureux pour une production érotique. Nous ne sommes donc jamais bien loin d'une œuvre de cinéma nanardesque. Bien loin ? Elle en est une ! N'ayons pas peur des mots. L'intrigue n'a ni queue, ni tête. Enfin presque. Un couple issu de l'Enfer prend possession de corps pour assouvir leur appétit sexuel. Mais voilà, ils ne peuvent empêcher de tuer leur partenaire durant l'échange de fluide. Pour les stopper, un policier et sa petite amie (une infirmière), nés sous de bons auspices ont la capacité de vaincre ce couple maléfique. Un prêtre taoïste (Poon Cheung-Ming, également chorégraphe sur le film) les aide dans cette tâche. En gros, c'est ainsi qu'on pourrait résumer Devil Girl 18. On oubliera au passage les personnages interprétés par nos vedettes citées plus haut ainsi que celui de l'acteur Lam Gwong-Chun qui ne servent strictement à rien. C'est comme si l'ensemble réunissait les rushs de deux films dont les productions se seraient arrêtées.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2012/03/21/devil-girl-18-1993-lam-wah-chuen-avis-review/)
Créée
le 7 avr. 2012
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