Devil's Pass par Voracinéphile
Rahh, ces jeunes… Mais qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour boucler leurs études ! Il faudra un jour que je tourne un film sur un étudiant en sociologie qui décide de faire sa thèse sur le meurtre ultra violent et l’impact des faits divers sur la société, et qui pour avoir des données innovantes décide de se lancer dans le massacre aux batteurs à œufs à manivelle. Enfin bon, nos abrutis immatures commencent leur travail d’investigation par de brèves interviews de personnes extérieures à l’évènement, qui rapporte surtout ce qu’ils ont pu en lire ou en voir par photographie. Une dizaine de minutes plus tard, on a fait le tour du sujet, et donc nos héros se mettent enfin en route pour élucider les mystères de la passe de Dyatlov. Et bien sûr, devinez quoi ? Il commence à se produire des évènements étranges ! En même temps, faut-il être con pour installer son campement dans la zone même où de tels phénomènes ont eu lieu ? En fait, ce n’est pas aussi direct, entre temps, alors que la région est parfaitement déserte, nos larrons croisent une patrouille de soldats qui leur intiment l’ordre de foutre le camp d’ici y a rien à voir, et ils trouvent une porte blindée lourdement fermée de l’extérieur avec marqué en gros danger… Et devinez ce qu’ils font… Bref, on vire alors en trip claustro dans des espèces de mines où on entend régulièrement de petits bruits qui nous font dire qu’ils ne sont pas seuls. On pense furieusement à The descent, heureusement la qualité assez modeste de l’image et l’absence d’une facture technique originale ou particulièrement soignée limite considérablement l’efficacité du machin, provoquant davantage l’ennui que la sensation claustrophobique visiblement recherchée. La fin du film se lance dans le phénomène fantastique méchant qui embrouille considérablement le script, en se lançant dans une boucle temporelle assez… incongrue. On ne sera pas surpris de voir l’armée russe revenir mettre un terme à cette mascarade façon nettoyage par le vide. Malgré quelques plans où les créatures sont dévoilées (un certain potentiel, hélas complètement sous exploité), on ne peut que soupirer devant ce enième DTV qui finit sur nos écrans, à la hauteur d’un The Bay. Pas ridicule, mais loin d’être flambant…