Un professeur de neurochirurgie disparait mystérieusement. Sa fille se lie à un journaliste pour le retrouver. Une interminable introduction, des interrogatoires expédiés sans réelles transitions, et c'est décidé pour l'enquêteur bellâtre : "je vais en Afrique. À l'aéroport !". Arrivé dans un souk indéterminé, il demande à des vendeurs au hasard s'ils ne connaitraient pas son indic et coup d'pas d'bol, les méchants l'aiguillent dans un traquenard, mais après quelques roustes tout en rigidité, coup d'bol, l'indic était bien dans le traquenard ! C'est décidé : "je vais dans le désert !". Repos en pleine journée sous une petite tente, charge soudaine de dizaines de cavaliers vaguement touaregs qu'on affronte à deux avec des armes de poing, péripéties et hop, base secrète souterraine avec diodes lumineuses, neurolaser géant, sbires partout et Devilman le scientifique fou qui veut éradiquer l'humanité pour la soumettre à sa puissance intellectuelle, mouhahahaha ! Mais tout explose. Fin.


Un film pas facile à suivre tant il est décousu, et pas facile à prendre au sérieux tant il est d'une naïveté qui confine souvent à la connerie. Je me suis parfois cru devant un épisode de Judoboy. Cet aspect bric-à-brac est expliqué par Christian Lucas sur le DVD d'Artus : le film entier a dû se construire sur la scène d'attaque des cavaliers du désert, reprise d'un autre film du producteur, et sur le titre imposé de Devilman. Charge au réalisateur, Paolo Bianchini, de bricoler un script comme il le pouvait pour tout rafistoler, quitte à faire du multi-genre (espionnage, aventure, scientifique fou). Dans le rôle du bogoss de son temps, c'est le sous-Richard Harrison Guy Madison (OSS 117 dans la série de Hunnebelle), et dans le rôle de Fantomas... heu de Devilman (ils partagent le même type de masque), c'est Ken Wood, alias Superargo dans le diptyque du même nom (bien plus recommandable et dont l'opus contre les robots est réalisé par le même Bianchini) .


On s'ennuie un peu, on sourit de temps en temps et on se désole souvent de la bêtise du récit. Une curiosité du bas de panier du genre.

Créée

le 6 déc. 2024

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