Diabolique est un téléfilm français de 2016 réalisé par Gabriel Aghion inspiré de l’affaire de Védrines (connue sous le nom des « reclus de Monflanquin ») où, dans les années 2000, une famille de notables bordelais, tombée sous la coupe d’un escroc mythomane, s’est vu spolier de tous ses biens. L'histoire est adaptée du récit du même nom co-écrit par Ghislaine de Védrine et son mari Jean Marchand, deux des principales victimes de cette invraisemblable affaire.
Résumé
Dans ce téléfilm, les noms et les prénoms des protagonistes véritables ont été changés : la famille de Védrines est devenue la famille de Lassay.
Les de Lassay sont propriétaires d’un château de 800 m2, entouré d’un parc de plusieurs hectares et de plusieurs autres biens qui représentent un total de 5 millions d’euros.
Au printemps 1997, la famille apprend qu’ils ne recevront pas les subventions indispensables pour effectuer les réparations de leur château. C'est alors qu' Hélène de Lassay (Michèle Laroque), qui dirige une école de commerce, fait la connaissance de Thomas Texier (en réalité Thierry Tilly), venu pour installer le parc informatique de l’école.
Prétextant une menace imaginaire, il convaincra les 11 membres de la famille de s’enfermer dans leur château et de couper les ponts avec le village, leurs amis et leur famille. Puis, la menace fictive grandissant, ils quitteront la France pour se mettre à l’abri de leurs persécuteurs imaginaires en Angleterre.
Entre temps, Texier aura fait main basse sur tous leurs biens et les maintiendra dans un état de sujétion proche de la folie. Ils ne s’en sortiront que grâce au combat acharné mené par l’ex-époux d’Hélène de Lassay, qui avait vu clair dans le jeu de Texier dès le début.
Mon opinion
« Diabolique » est bien le terme approprié pour qualifier l’invraisemblable piège dans lequel est tombée une famille de notables modernes, cultivés et intelligents. On a peine à croire qu’une telle affaire ait pu se dérouler entre 2001 et 2008 et encore le film est-il édulcoré par rapport à la réalité, bien plus terrible que ce qui nous est montré. Un film efficace, mené par une étonnante Michèle Laroque, à l'opposé de ses rôles de comédies légères, en psychopathe aveuglée par les boniments d’un escroc-affabulateur (Tilly fera aussi un séjour en hôpital psychiatrique après ses dix ans de détention), avec d’excellents seconds rôles, en particulier Anne Consigny en victime expiatoire et le touchant Ernst Umhauer dans le rôle du jeune de Lassay.