On pourrait être tenté de regarder de film car il contient des morceaux d'Audrey Tautou, la star d'Amélie.

L'ennui, c'est qu'il contient les mauvais morceaux.

Autre souci : le scénario tient en trois lignes.
"Une fille sans cervelle veut se trouver un Dieu à adorer, elle va embrasser les religions successives de ses petits amis, et notamment d'un juif qui n'a rien demandé, et lui casser les pieds tout au long du film." Et les nôtres par la même occasion.

Il y a une carence de taille dans le récit : on ne sait pas pour quelle raison la miss se cherche un seigneur. On a bien un vague indice : père absent, tout ça tout ça... Mais on n'apprend rien sur sa psychologie, et pire : on n'a vraiment pas envie d'en savoir plus tant elle est capricieuse, gamine, énervante, à des années lumières de l'espièglerie d'une Amélie. Une petite fille gâtée qu'on a envie de gifler, tant ses convictions ne sont pas les siennes.

A un moment, elle s'initie au judaïsme, et c'est sans doute le seul moment intéressant pour son côté didactique. Le reste est aussi creux et superficiel que le personnage principal.

Le film est partiellement sauvé par Edouard Baer, très bien dans son rôle, mais ses efforts pour séduire plusieurs fois la fille qu'il a lui même plaqué ne sont au final pas très crédible. Quoique... Reconnaissons qu'on a tous dans notre entourage une personne intelligente et cultivée courant après un(e) idiot(e) qui ne lui apporte pas grand chose intellectuellement en plus de lui pourrir son groove.

On peut, à certains instants du film, sentir poindre des twists possibles qui le rendraient intéressant, mais non : c'est assez triste de mater un film en énumérant toutes les bonnes idées à côté desquelles la réal' est passée. Flemme ou manque de talent ? on ne saurait dire...

Au final, ce film paresseux est un reflet de ses dix premières minutes : tout est déjà dit, l'intrigue n'avancera jamais en dépit des personnages en carton-pâte qu'on nous met sous les yeux.

Un gâchis de pellicule, une terrible perte de temps, bref un bel exemple de ce que le cinéma français peut produire de pire.
reyda
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le 16 août 2010

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