Bon alors aujourd'hui, scéance spéciale.
Je regarde ce film depuis 10 minutes et j'ai décidé, pour tromper l'ennui, d'écrire mon article au fur et à mesure. Ça va être un peu strange, mais bon, on s'adapte.
D'emblée, Dikkenek s'impose comme digne membre du club des courts-métrages cancéreux qui durent une heure vingt au lieu de sept minutes, tout en multipliant les fautes de goût les plus manifestes : photo cramée dégueulasse, musiques de merde, scènes sans fin, découpage complètement amateur et pas souvent raccord au montage, y compris au niveau du son.
En fait c'est une véritable torture mentale.
Au bout de vingt minutes, la simili-intrigue s'est mise en place, avec une brochette de connards dont on se branle complètement, à qui il arrive des événements sans aucun intérêt et qui ne communiquent qu'au dessus de 120 Décibels par faire énergique. Alors il y a des scènes " comiques " dont on connaît le dénouement au bout de douze images, ce qui empêche tout mouvement des zygomatiques, et des scènes eeuh... " non-comiques " qui sont juste chiantes à en crever la gueule ouverte.
Trente-sixième minute. Une scène ou Marion Cotillard se " drogue " avec une zik de merde ( Ô surprise. ) Une scène ou Dominique Pinon est au Peep Show. Ensuite un "qui-pro-quo" complètement con : Catherine Jacob croit voir son voisin malmener une demoiselle alors que de toute évidence c'est une poupée. Ensuite Jean-Luc Couchard pète la gueule à un figurant.
Quarante-troisième minute, mais BOR-DEL ! Quand est-ce qu'on riiiiiit ??
Ce film est symptomatique de ce qui ne VA PAS dans le cinéma à petit budget. Puisque ça ne coûte rien, on laisse n'importe qui faire des choses horribles avec des acteurs et une caméra... En théorie, je suis pour que le cinéma soit aussi accessible qu'un papier et un crayon, mais alors putain, sur le terrain, ça apporte les dérives les plus dégénérées, mais que fait la police ??
Cinquante-quatre minutes. Il n'en reste plus que vingt-quatre, y s'est toujours rien passé, la photo est toujours infâme, j'ai envie d'égorger des poulets.
Une heure. Bon j'ai cherché partout chez moi y'a pas d'poulet.
Oh putain, mais en plus le scènar c'est n'importe quoi : Marion Cotillard vient de tomber sous le charme de Dominique Pinon parce qu'il est lui même tombé... dans la piscine ! Cinq minutes avant, elle disait qu'il lui faisait peur, qu'il avait l'air d'avoir tout le temps la grippe et un verre à la main. Bon, c'est comme ça.
Que n'ai-je promis à un ami de regarder le film ? J'aurais pu arrêter il y a longtemps !
Il y a des films-cancéreux qui au moins font l'effort d'être agréable et gentiment déconnant. Comme les premiers Guy Ritchie, ou Ryuhei Kitamura...
Mais non, il y aura toujours des connards pour nous imposer de la saloperie en barre, façon Atomik Circus...
Bon, le générique défile enfin. Je suis libre !