Comme quoi un film ne suffit pas à épouser l'esprit d'une oeuvre adaptée si la sincérité du projet n'est pas au rendez-vous. Ce Dirty Laundry écrase par KO la version 2004 de The Punisher et cela en dix minutes. Et la surprise ultime est de revoir enfin Thomas Jane interpréter ce personnage brutal dans une sobriété exquise.
Chaque plan légèrement déstabilisé embrasse le monde brumeux de ce vigilante pour mieux nous étouffer. Le ghetto, gratifié d'un étalonnage auréolé d'un effet vignette, n'a rien d'un paradis, plongé dans les éclats d'une violence.
Au milieu, Frank Castle va laver son linge sale en solo avant de le faire en public et sa représentation vaut son pesant d'or.
Des prostituées, des espaces larges sales, des very bad boys très fiers d'eux, du vandalisme et surtout une question laissée en suspens par Frank Castle pour conclure son apparition (sous les traits de son interprète).
Entre punition et justice, le fil se révèle mince et c'est ce qui fait la force du personnage qui laisse le jugement du gangster aux soins des victimes.
Une pure surprise.
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