Quand les hommes servent le diable en échange des macabres rituels, cela donne un nom, Whitewood, village de la Nouvelle Angleterre qui fût envoûté par la sorcellerie jusqu'à en dénicher une de ses partisanes, Elizabeth Selwyn, et la faire brûler sur le bûcher. Sous les conseils d'un prof, une étudiante s'en va faire des recherches dans cette bourgade repliée sur elle-même.
Le noir et blanc de cette cité des morts pouvait déceler une énième histoire de zombies ressortis des caves pour traquer du vivant mais la sobriété du film se concentre sur l'oppression des personnages sataniques du 17ème siècle qui tiennent le village entre leurs mains en sautant à la chair des touristes qui comblent leurs rites.
L'héroïne du départ, Nan Barlow, sur laquelle nous pouvions miser tous nos espoirs, est éliminée de la surface passant le relais à son frère, moins enclin aux phénomènes irrationnelles, et son petit ami. Face à eux, un village possédé et un prof fringant et austère joué par un Christopher Lee très inquiétant au point de faire rêver à une interprétation en bonne et due forme d'un Docteur Strange des sixties.
La propagation du mal ne serait rien sans une ambiance gothique bien déployée dans laquelle des notes de jazz
s'en mêlent pour ce petit moment d'épouvante made in England.