Dire que c'est déplorable est un euphémisme et, histoire de faire la comparaison comme tout le monde, je trouve que "Camping" est mieux (et quand on connait mon opinion sur "Camping" ....)
Dubosc (horripilant comme à son habitude) reprend alègrement son personnage de beauf en lui mettant une moumoute et un cuir en faux skai en pensant que personne ne va le reconnaître. On a même droit à la scène du slip, certainement un hommage subtil à lui-même
Béart (horripilante comme à son habitude) n'est pas convaincante une nano-seconde en danseuse et essaie de nous faire croire qu'elle joue dans une adaptation moderne d' "On ne badine pas avec l'amour".
Quant au reste du casting, à part Depardieu (qui cabotine à mort) excellent en king du disco et Isabelle Nanty (toujours subtile) sous-utilisée en diva has been, il passe inapperçu et rame de façon pathétique.
Que dire, je n'ai réussi à le voir qu'en portion homéopathique (en plusieurs fois donc) et je dois avouer que j'étais gênée à certains moments. La honte me submergeait par vague pour m'engloutir dans un océan de beaufitude même pas réjouissante.
Car, comme d'habitude, au lieu de faire dans le décomplexé, il faut trouver un prétexte dramatique pour faire se trémousser des quarantenaires en combi lamée. Donc tout ça c'est pas pour le disco (contrairement au titre traître) mais bien pour raconter l'histoire d'un amour paternel sans borne.
Non Non Non: quitte à faire dans le gros nase, on (je) voulait du réjouissant, on voulait du jouissif, on voulait que le gros loser finisse pdg d'un cours de danse avec sa danseuse classique qui fait des pointes sur "Saturday Night Fever", on voulait une fin disco cataclismique de boules à facettes et de perruques afro où tout le monde, y compris les pète-secs du début se secouent sur YMCA et pas une fin grisailleuse sur un quai industriel pourri.
En tout cas, cela m'aurait rendue plus indulgente si au moins cette daube avait généré un peu d'ondes positives.