Assemblage hybride de plusieurs sous-genres, Disco Godfather n'hésite pas à tromper une nouvelle fois sur la marchandise. En effet, si le début du film nous offre bien un Rudy en tenue bleue moulante qui dandine du cul pour faire frémir ces jeunes demoiselles, le scénar se réorienter rapidement sur la guerre contre la nouvelle drogue qui déneuronise la jeunesse : la poussière d'ange (PCP). Plus ou moins ex-flic, le Parrain du Disco obtient carte blanche pour dispenser une information sur le fléau et pour latter quelques sbires qui trainent.
La trame est assez classique, avec une sombre histoire de trafic de joueurs de basket, et évite à peu près les débordements délirants ; seule une ou deux rapides scènes de baston permettent au Dolemite de nous faire profiter de son art (avec un cameo d'une sorte de sous-Jim Kelly). Et les hallucinations des chépers hésitent entre réussite angoissante et grotesque accompli.
Mais soudain, c'est le crash nanar : le réalisateur décide de clore son œuvre sur une pure baston surgissant du néant et qui ravage tout sur son passage. Ça ne ressemble à rien, et surtout pas notre gras du bide préféré qui latte des armoires normandes noires de 2 mètres. Et là, 2ème prise à contre-pied, la conclusion du film change encore la donne en virant au drame. Etonnant !
Bef, un film surprenant, plus structuré que son ainé et qui se regarde toutefois avec plaisir.