District 9 par Karl Fayeton
Une claque que l'on n'attendait pas :
Quelle idée de tourner une fable politique dans l'univers d'Halo !
On pourrait pinailler en critiquant le classicisme par lequel Blomkamp tourne sa science-fiction. Il n'y a en effet rien d'innovant dans le fait d'imaginer des alien bipèdes, sociaux, doués d'une pensée et d'un langage similaires aux nôtres. La vie, si elle existe sur une autre planète, n’évoluerait pas comme sur Terre. Evidemment, cet anthropomorphisme permet au film de tenir son discours d'exclusion, mais l'astuce a déjà été vue et revue.
Mais en dehors de ses petits défauts, le film est, à mon sens et pour un premier long métrage, une grande réussite, qui sillonne à toute vitesse et pendant deux heures la falaise abrupte du talent sans jamais tomber dans le gouffre de la médiocrité.