District 9 fait partie de ces films où j'ai décidément attendu quelques mois avant d'en parler, pour cause d'une nécessité de seconde vision. Je suis un peu moins ébahi que la première fois, ayant constaté quelques défauts mais ça possède tout de même pas mal de gueule pour un premier film.
Je pointe comme défauts quelques scènes inutiles, amenant des longueurs et que certains sujets traités méritaient au contraire d'être fait avec un peu plus de profondeur plutôt que d'être survolés en étant tout simplement dit ou évoqué.
Pour le reste, je reste sur mon opinion de départ. Les trente premières minutes s'inscrivent sous une forme de faux-documentaire où certaines choses vont apporter de la distanciation et nous rappeler que tout cela n'est pas réel. Car c'est bien un drame qui se joue sous nos yeux. C'est un véritable apartheid qui se déroule sous nos yeux (le choix de l'Afrique du Sud n'est pas le fruit du hasard, outre le fait que le metteur en scène soit de cette nationalité). Il faut dire que voir "ces crevettes" se battre entre elles pour de la nourriture pour chats a le don de nous faire sourire. Tenter d'atteindre le réel avec des choses qui ne le sont pas. Ou du moins s'en rapprocher le plus possible avec cet aspect faux-documentaire. La caméra est d'ailleurs très souvent portée à l'épaule, toujours ou presque au début du film un peu moins par la suite. Car de faux-documentaire, l'oeuvre va peu à peu passer dans le genre de l'action.
Sharlto Copley est très convaincant dans son rôle. Je vous conseille tout de même d'éviter la V.F. qui donne à notre héros une voix abominable et bien chiante à entendre. La bande-son est incroyablement bien foutue. Outre l'apartheid comme thème évoqué, on peut aussi parler de la façon dont on évoque les camps de concentration dans ce film (le District 10), le trafic d'armes, les expériences génétiques et la tentative de créer de nouvelles armes par des multinationales sans pitié qui ont surtout comme objectif de se faire un maximum de pognon même s'il s'agit d'une vie humaine. On peut aussi établir un rapprochement entre la multinationale du film, le MNU, et l'ONU. Est-ce en bien ou en mal? Est-ce une volonté de critiquer cet organisme? Je ne sais pas trop et je ne voudrais pas m'avancer.
Je disais que sur la fin, l'oeuvre se transformait en un film d'action et c'est vraiment le cas. L'occasion pour Blonkamp de prouver qu'il maîtrise parfaitement les effets spéciaux. La chasse à la crevette est palpitante. Et le final du film est assez ouvert, permettant pas mal de spéculations. Bref, pour une première, Blonkamp s'en sort vraiment très bien. L'une des belles surprises de l'année 2009.

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le 6 mai 2011

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batman1985

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