Conjuguant action et réflexion, parabole sur l’Apartheid et la ségrégation (le titre renvoie directement au sinistre District 6 de Capetown), ce petit film de SF en provenance des Antipodes s’avère une excellente surprise. Pas étonnant lorsque l’on apprend qu'il est produit par Peter Jackson, connu pour sa capacité et son talent à revisiter les mythes du fantastique…
Clin D'œil :
Comme dans le court-métrage Alive in Joburg sur lequel le film est basé, le cadre de District 9 est inspiré par des événements historiques qui ont eu lieu en Afrique du Sud pendant la période de l'Apartheid. Le titre du film est d'ailleurs calqué sur le nom d'une zone résidentielle d'un quartier difficile du Cap, qui fut déclarée zone réservée aux blancs par le gouvernement en 1966 : le District Six. 60 000 de ses habitants en furent expulsés de force et relogés à Cape Flats, 25 kilomètres plus loin.
District 9 est le premier long-métrage de Neill Blomkamp. Supporté par Peter Jackson, qui agit ici en tant que producteur, ce jeune réalisateur devait à l'origine adapter le jeu vidéo Halo avant que le projet ne soit abandonné. Dans le film, un gang de Nigérians fait régner la terreur au sein de District 9 et parmi les aliens, qu'ils rendent dociles avec de la pâté pour chat. Une vision que n'a pas apprécié le gouvernement nigérian, qui a demandé à ses exploitants de salles de boycotter la diffusion du film de Neill Blomkamp. Si Neill Blomkamp a mis en scène la majeure partie des séquences du film, il a également utilisé des images tournées par la South African Broadcasting Corporation, Reuters, et d'autres agences de presse.