Au début des années 2000, la mode à Hollywood était celle des comédies noires, bêtes et très méchantes. Malheureusement, force est de constater que ce n’était pas leur fort.
Après l’essai de Nora Ephron, Lucky Numbers, c’était à Harald Zwart d’essayer à son tour. Cela donna le film choral Divine mais Dangereuse, qui partait d’une très bonne idée : une sombre histoire de chantage féminin à la sauce Rashômon. Evidemment, dans les faits, c’est plutôt loupé. Les personnages sont tous très bizarres, sans pour autant être vraiment passionnants. Paul Reiser, Liv Tyler, Andrew Dice Clay et même Michael Douglas sont bien plus repoussants qu’intéressants et seul Matt Dillon (et dans une moindre mesure, le toujours excellent John Goodman) parvient à tirer son épingle du jeu. A amasser les personnages étranges, on ne réalise pas un film. Il faut pour cela un scénario construit, ce que n’a pas Divine mais Dangereuse et une réalisation correcte et non pas apathique comme celle d’Harald Zwart, qu’on verra plus inspiré plus tard (pour Karate Kid par exemple). Le film finit par utiliser la méchanceté à tort et à travers et le spectateur finit par lâcher prise, à juste titre.
Divine mais Dangereuse est un bien mauvais film, que seul John Goodman, Richard Jenkins et évidemment Matt Dillon rendent regardable. Il n’empêche qu’on ne le conseillera à personne.