Ha, amusant, en consultant la fiche IMDb de ce film, j'ai pu voir les propositions similaires en bas de page et là j'ai pu constater que Dassin avait fait beaucoup de films avec de Grecques ; je me demande bien d'où vient cette passion ?
En tous cas ce film-ci était fort intéressant. Très minimaliste mais intéressant tout de même ! En effet, l'auteur se prend au jeu de montrer des gens qui s'observe plutôt que de les montrer en train de parler. Il ne se passe pas grand chose non plus ; l'impression qu'il y a plein de symboles derrière tout ça, je ne les ai pas tous saisis (si ce n'est l'attachement de cette femme pour cet homme, puisqu'elle est à peu près dans la même situation) mais ça importe peu, car le récit est également suffisamment clair et structuré pour avoir ce sentiment qu'il fonctionne sans avoir besoin de comprendre le sous-texte. Et puis les personnages, aussi discrets soient-ils, sont plutôt chouettes, il y a une bonne dynamique de groupe.
Dynamique renforcée par les acteurs qui se donnent à fond. C'est parfois un peu caricatural, un peu maladroit, un peu 'too much', mais ça passe, c'est aussi ça le cinéma, assumer la surenchère, quitter les sentiers du réalismes. Le découpage est globalement efficace, renforcé en plus par une très belle photographie (c'était nécessaire pour un film aussi visuel), mais ce serait mentir que de dire qu'il est parfait. Lors de certaines situations, l'espace est mal géré, comme lorsque le bonhomme glisse sur le toit pendant que la femme se cache puisqu'une patrouille s'approche : on a du mal à situer où ils sont les uns par rapport aux autres, cela a même tendance à faciliter un peu la résolution de cette scène. Mais bon, ça ne gêne pas non plus énormément. La musique est chouette ; certains instruments passent moins bien avec l'enregistrement de l'époque, ça peut donc vite devenir casse-oreille pour les plus impatients.
Bref, un film étonnant pour ma part, faudra que je creuse sa filmographie à ce gaillard, car je remarque que du peu que j'ai vu, je n'ai jamais été vraiment déçu.
PS : on voit les seins de la belle Romy