La violence engendre la violence
Merci. De quoi ? De ce que tu as fait pour moi. Je ne l'ai pas fait pour toi. Merci quand même. Arrête de me remercier. Qui sait si j'ai bien fait. Je te remercie parce que,...
le 24 juil. 2020
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Ce film, réalisé par Sergio Corbucci, s’inscrit dans la grande tradition des westerns italiens, mais il se distingue par une approche nettement plus nihiliste que celle de ses contemporains. Si la première heure de 𝐷𝑗𝑎𝑛𝑔𝑜 est prometteuse, pleine de tension et d’audace visuelle, le film finit par s’essouffler sous le poids de sa propre violence excessive et d’une intrigue qui devient linéaire.
Franco Nero, dans le rôle-titre, incarne un héros taciturne et redoutable, un personnage qui ne parle que lorsque c’est absolument nécessaire. Son charisme est indéniable, et même si son jeu est minimaliste, la mise en scène met en valeur chaque geste, chaque regard, qui en disent long sur la colère et la douleur qui le rongent.
La réalisation de Corbucci, bien que parfois inégale, frappe par sa capacité à créer une ambiance presque apocalyptique. Le monde de 𝐷𝑗𝑎𝑛𝑔𝑜 est sale, boueux, désespéré. Les teintes sépia et la saleté omniprésente ajoutent une texture viscérale qui reflète parfaitement l’état d’esprit sombre du film. Les scènes d’action, notamment celles autour du mystérieux cercueil, sont mémorables et témoignent d’une créativité visuelle indéniable. Mais là où 𝐷𝑗𝑎𝑛𝑔𝑜 faiblit, c’est dans sa structure narrative. Après une montée en puissance captivante, le film perd de son élan dans sa deuxième moitié, accumulant des affrontements répétitifs qui finissent par diluer la tension initiale.
𝐷𝑗𝑎𝑛𝑔𝑜 n’a pas la profondeur thématique des meilleurs westerns, et sa violence, parfois grotesque, peut sembler gratuite et épuisante à la longue. Cependant, malgré ses imperfections, 𝐷𝑗𝑎𝑛𝑔𝑜 reste un jalon incontournable du genre. C’est un film dont l’influence a transcendé ses limites narratives pour devenir une référence culturelle indéniable.
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il y a 3 heures
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