Django Unchained par Luciole
Le film est trop long, l'intrigue peut se découper en deux grande partie, qui sont chacune si dense qu'elles pourraient former des films séparés (je crains désormais de voir le montage ultime des deux Kill Bill).
En plus de sa durée, il s'avère que la seconde partie est un peu décevante* ; en effet, cette conclusion peine à surenchérir la puissance de la scène des Brittles Brothers : c'est dans cette scène où l'on assiste (et admire !) à la véritable naissance du Héros qu'est Jango. Pas dans cet épilogue peu iconique à Candyland, où les enjeux seront sabordés par l'aspect "série B" des films de QT : Rappelez vous des sourires niais, des poses absurdes et... de la danse du cheval...
- SPOILERS -
Les enjeux sont aussi réduit du fait que Django ne fait qu'abbatre les sbires de Dicaprio (même si l'excellentissime Stephen est assez détestable). Le gros du boulot fut accompli plus tôt par Waltz, qui meut en volant la vedette (mais en ne surpassant pas la puissance du premier acte).
Notons d'ailleurs que c'est cet aspect qui avait dérouté WIll Smith, et l'avait conduit à refuser le rôle de Django.
- SPOILERS -
Après, le film est loin d'être mauvais, et QT nous sert son habituel panel de petits fours (BO, dialogues, humour & boucherie succulentes) que l'on adore. C'est peut être aussi le film le plus mature de QT, en ce qui concerne son approche du sujet, et son rapport à la violence : le montage brutal de la séquence de La lettre à Elise jouée à la Harpe, remet les points sur les i ; la violence n'est plus "gratuite" ou décalée comme dans ces précédents films, elle est devenue crue et dénonciatrice.
En voyant toutes qualités, il est juste dommage et frustrant de voir le film se rater sur un final qui met telleeeeemmmmmeeeent de temps à venir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste vu en 2013