Django Unchained par Théo
Au fond, ça reste d'une meilleure tenue que ce que je pensais. Il y a même une humilité que je ne soupçonnais pas chez QT (les apparitions rêvées de Kerry Washington, par exemple), une sorte de poésie de buddy movie, quelque chose de foisonnant. Mais dès que l'intrigue devient plus directive, c'est le pilote automatique et le fatal ennui. Tarantino apparaît complètement rouillé, même sur son propre terrain (la violence orgasmique, il ne sait plus faire). Il parvient à peine à se citer : les ralentis ne subliment rien, ils étirent dans la laideur ; les dialogues peinent à s'électriser, si ce n'est dans des sorties de terrain faciles et somme toute un peu pathétiques. En fait je crois que ce type ne m'intéresse plus du tout.