Cette passion pour déstructurer son récit coûtera cher à Tarantino. Mais tant qu'il y aura des bobos pour kiffer ces coupures injustifiées qui polluent une ambiance quasi parfaite, alors il sera toujours l'élu de votre coeur.
C'est tout de même du gâchis, cette interminable longueur une fois à Candyland. La première partie du film touche la perfection, l'humour y est diablement bien distillé et tout s'écrase comme une tranche de gâteau blanc sur un plancher maculé de sang. Candyland, c'est chiant. Candyland, c'est le blabla sans la célèbre tension tarantinienne qui s'en suit. Pire, à Candyland, les dialogues n'ont rien de décalé : très terre-à-terre, basiques, un peu agrémentés des tics de chacun des personnages. Le bain de sang qui suivra ne saura combler la déception de voir un si bon déroulement capoter. Surtout qu'entre deux épisodes chez ce négrier de Calvin, Tarantino rajoute une couche de narration optionnelle.
Jamie Foxx ne sait que tirer la gueule, Léonardo DiCaprio est bon quand il a un rôle oscillant entre légèreté et naïvieté, Christoph Waltz a une barbe a faire jalouser plus d'un Allemand.