Sonate d'hémoglobine en mode Majeur
Quentin, quand il n'aime pas une catégorie de salopards il fait pas les choses à moitié. Après les nazis vient donc le tour des esclavagistes.
Mais avant il joue un peu. Il présente sa pépite, noie un peu le poisson. Et surtout Monsieur Tarantino polit ses personnages (Dieu que c'est bon de revoir Christoph Waltz !) et à son habitude il habille tout ça d'une superbe BO.
Puis vient ce moment de doute au milieu du film, il nous endort un peu le saligaud. On se prend même à penser qu'hélas ce début jubilatoire va engendrer un film somme toute moyen sur la durée. Illusion. Il joue avec nos nerfs avant ce qu'on attend tous.
Oh c'est certes violent et gratuit. Manoeuvre de distanciation. Ca fait tout simplement du bien. Tarantino nous rappelle que ces gens ont existé et méritent sans doute leur sort. Mais aussi que le spectacle n'est qu'un film, un show exutoire. Aucune prétention à nous montrer une analyse, on s'en foutrait bien d'ailleurs...
Et on déguste en regrettant un Samuel L. Jackson en retrait car engoncé dans son maquillage, son costume et son rôle habituel.