Le triompe du révisionisme Tarantinien.
Tarantino ou le révisionnisme incarné.Non content de sublimer la violence avec exécutions atroces et fusillades sanglantes filmés comme des ballets avec beaux ralentis et musique cool,il fait ici preuve d'un sens de l’héroïsme assez douteux.Partant d'un postulat qui fait évidement consensus(l'esclave qui veut se venger de sa condition),son sens de la morale n'en est que plus inquiétant.Sous couvert d'une juste cause,il nous signe la un film de vengeance assez répugnant.Vouloir réécrire l'Histoire(fut-elle celle de l'esclavagisme) pour faire triompher le bien ne fait pas de lui pour autant un Juste.Le traitement simpliste qu'il en fait dessert complétement son propos.Pour preuve,lorsqu'il s'agit de suivre le parcours initiatique de Django et de son partenaire,la violence est triomphante et elle nous es transmise de façon joyeuse et délurée.Rien ne nous est épargnée de son épopée sanguinolente.Il en est tout autre quand a son pendant machiavélique,cet esclavagiste du sud,dont toute la fureur et la bestialité est sous jacente,ou l’horreur de ses actes est souvent hors-champ.Comme si les bonnes valeurs morales triomphantes pouvaient se prévaloir de toute justification tandis que la saloperie humaine voyait sa décadence reléguée au second plan.Reste un directeurs d’acteurs hors pairs qui n’a pas son pareil pour nous pondre une mise en scène haletante et rythmée,des comédiens aux charismes monstrueux,spécialement Léo Di Caprio en colon sudiste horriblement sadique.Et surtout une certaine idée de l’Europe comme partenaire essentiel de la Nation Américaine dans ses principes démocratiques(le personnage de Cristophe Waltz,dorigine irlandaise si je me souviens bien,qui aide Django à se libérer de sa condition d'esclave.