Beaucoup de bruit pour ce film… les uns crient au génie, les autres le vouent aux gémonies. Plutôt pour en ce qui me concerne. D’abord, l’interprétation : quatre étoiles : Jamie Fox dans le rôle de Django, Christoph Waltz dans celui du Docteur Schultz, exquis manieur de langage, Leonardo DiCaprio excellent esclavagiste passionné de violence, Kerry Washington, frêle gazelle noire et Samuel L. Richardson, nègre converti à la cause des Blancs. J’avoue qu’à la première vision, j’avais trouvé le sujet de ce film assez délicat à discerner : l’esclavagisme, le racisme ? Un deuxième visionnage m’a débarrassé de ce problème somme toute mineur et accessoire. N’étant adepte d’aucune religion monothéiste (celles qui empoisonnent le monde depuis quelques millénaires), je n’ai pas d’opinion sur le bien et le mal sinon du côté nietzschéen à la rigueur. Ce qui compte ici, c’est la force du propos et la manière dont il touche. La première heure du film est sublime La fin est un peu plus nuancée voire brumeuse, bien dans la manière de Tarantino qui n’aime rien tant que perdre son spectateur dans des abîmes de réflexion. Quant à la fin, elle est encore plus paradoxale et vient apporter comme un pied de nez humoristique à cette terrible histoire puisque là où l’on attendait une fin du monde, on a une gentille conclusion romantique… Tarantino dans toute sa splendeur !