M'intéressant fortement à ce qui peut se passer dans les quartiers des grandes villes des Etats Unis, ce film de Spike Lee m'a donné envie. Il ne m'a pas déplu, il est plutôt enrichissant dans le sens où il montre une vie particulière, une vie de quartier gangrènée par le racisme. Ce qui est original c'est que le film ne soutient en aucun cas la population noire contrairement à ce que l'on aurait pensé vu que le réalisateur est lui-même noir. Ici Lee montre le racisme que peut avoir n'importe quel individu, à partir du moment où celui qu'il côtoie n'a pas la même couleur de peau. L'exemple ici est celui d'un italien qui installe une pizzeria dans un quartier black de Brooklyn. L'homme ne réussira jamais totalement à aimer les noirs et eux ne l'accepteront jamais non plus. De cette façon, Lee explique que la plupart du temps l'homme refuse d'accepter une culture différente qu'il soit en minorité ou en majorité mais il explique aussi que la haine entraîne la haine et qu'une entente doit venir des 2 côtés. Le personnage incarné par Spike Lee, un Black en galère qui travaille dans cette pizzeria italienne, représente la vision de Malcom X et de Martin Luther King. Il représente ce dernier par son côté plus démagogue où il accepte l'Italien en restant calme malgré les paroles rabaissantes qu'il lui envoie, il encaisse puis se défend verbalement, pacifiquement. D'un autre côté, il joue le rôle de Malcom X pour le fait de répondre à l'agression raciale par la violence lorsquelle est jugée nécessaire. La passage qui le représente le mieux se déroule lorsqu'il jettera une chaise dans la vitre de la pizzeria pour défendre la mort d'un de ses amis tué par un flic dans une dispute entre blacks et italiens. Cela déclenchera une véritable émeute allant jusqu'à provoquer un incendie. Ce film résume bien la difficulté d'entente entre les individus de différentes origines ethniques ou anthropologiques et l'intolérance aboutissant souvent à la violence physique. Un film juste