Le soir de Noël, Serge est contraint de travailler comme seul médecin de garde de Paris à SOS Médecins, à cause de ses multiples libertés prises avec sa profession et d’une menace de radiation qui pèse sur lui. Alors que les consultations s’enchaînent à un rythme effréné, Serge reçoit l’appel de Rose, une amie de la famille, qui lui demande de venir de toute urgence. Sur place, il rencontre Malek, un livreur de choucroute qui travaille pour Uber Eats. Débordé puis blessé, Serge finit par embaucher Malek comme médecin pour le substituer, et le pilote à distance avec un micro en lui susurrant ses diagnostics à l’oreille à l’aide d’écouteurs (Synopsis Wikipedia).
Si le pitch fait bien flipper, on oublie assez vite sa dimension grandiloquente tant il la compense par une certaine générosité.
Le modèle ce sont évidemment les comédies de Francis Veber. Une sorte de mélange entre La chèvre et Le dîner de cons : Buddy movies franchouillards pour lesquels j’ai à minima – pour avoir grandi avec – beaucoup d’affection. Modèle Veber revendiqué jusque dans le rôle campé ici par Michel Blanc, SOS médecin alcoolique qui raconte qu’il fut jadis médecin sans frontière : On se souvient de son apparition dans Les fugitifs, en généraliste complètement ivre qui avouait « J’aurais voulu être médecin sans frontière, mais je supporte pas la chaleur ».
Difficile d’évacuer la référence, pourtant le film ne s’en tire pas trop mal. D’une part car son rythme est trépidant, d’autre part car les deux acteurs s’en donnent à cœur joie. On n’ira pas jusqu’à dire que Hakim Jemili (Humoriste, mais je ne le connaissais même pas de nom) est une révélation ni qu’il égale les prestations d’un Pierre Richard ou d’un Jacques Villeret, mais c’est bien lui qui impulse le tempo du film, qui amorce le rire. Quant aux apparitions secondaires, ici Solène Rigot, Artus ou Frank Gastambide, là Chantal Lauby (la voix du standard) elles sont plutôt bien choisies. Mon principal problème réside dans la « mise en scène » du lieu. C’est le fléau de la comédie aujourd’hui, on ne filme plus les lieux, ici c’est Paris, mais ça pourrait être n’importe où ça n’intéresse personne, dommage.