Le film est une nouvelle adaptation du livre écrit en 1818 par Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne. Il se déroule dans le Londres du XIXe siècle et nous présente un Dr. Frankenstein proche des descriptions de Mary Shelley brillamment incarné par James McAvoy sous les traits d’un jeune médecin passionné par la science qui cherche à comprendre savoir d'où vient « l'essence même de la vie » et vise à créer une créature immortelle.
Lorsque le film commence, Victor Frankenstein est témoin dans un cirque de la chute d’une trapéziste. L’un des clowns, un bossu maltraité (Daniel Radcliffe) par ses camarades, la sauve en faisant preuve de connaissances médicales exceptionnelles. Il lui permet de s’enfuir, le conduit chez lui et soigne ses difformités puis, sous le nom d’Igor Straussman, il met à profit son savoir pour l’aider à créer une créature hybride à partir de parties d’animaux morts. Malgré un premier échec devant ses pairs, il poursuit son projet fou qui est celui de réaliser un surhomme qu’il nomme Prométhée. La créature, à laquelle il manque l’empathie, échappe à son créateur et devient dangereuse.
Mon opinion sur ce film
Bien que les rôles principaux du film soient tenus par deux acteurs que j’adore, Daniel Radcliffe et James McAvoy, je ne l’avais pas vu lors de sa sortie en salle et j’ai profité de sa rediffusion hier soir sur TMC pour le voir. Bien sûr, hélas, on n’échappe pas complètement, surtout vers la fin, au grand-guignolesque auquel nous ont habitués les superproductions. Mais on ne se vautre cependant pas tout à fait pas dans le ridicule comme dans certains films à grand spectacle comme avec les Sherlock Holmes réalisés par Guy Ritchie ou, pire, le Dracula de Coppola qui bat les records de grotesque.
Sans être un chef- d’œuvre, Dr Frankenstein, qui n’évite pas certaines scènes à la limite de l’horreur, propose une vision assez proche de celle de l’auteur initial, en faisant de Victor un être complexe, mû par la culpabilité de la mort de son frère cadet, dont il se rend responsable, que par le désir de s'affranchir de la mort.
J’ai trouvé l’interprétation hallucinée de James McAvoy parfaite. Quant à Igor, incarné par Daniel Radcliffe, il est bluffant dans ce rôle de bête de foire élevé du jour au lendemain en condisciple puis en associé d'un célèbre médecin, la conscience du bien et du mal en plus. Cette relation aurait dû être approfondie plutôt que de céder à la facilité d'effets spectaculaires qui sont, malheureusement, toujours le corollaire des films à grand spectacle.