DR Frankenstein,je présume ?
« L’histoire, vous la connaissez », souligne judicieusement le narrateur au début de Dr Frankenstein. Une façon de rassurer le spectateur : on ne va pas le prendre pour un imbécile, on sait qu’il attend autre chose que du réchauffé. Tout l’enjeu de cette nouvelle adaptation du roman de Mary Shelley (Frankenstein ou le Prométhée moderne, 1818) est donc de se distinguer des précédents films ou pièces de théâtre.
Première innovation du côté de la narration : Igor, l’assistant de Victor Frankenstein, est le fil conducteur. D’ailleurs, le terme d’assistant ne sera que provisoire, puisque le personnage – incarné par le pâle (au premier sens du terme) Daniel Radcliffe – prend davantage d’importance ici.
Le Dr Frankenstein est un célèbre X-Men (dit comme ça, c’est weird!) : James McAvoy. Qui, de mon humble point de vue, excelle dans ce rôle de savant exalté, dépassé par son propre génie. Et c’est sur lui, le créateur, que se concentre l’essentiel du film, et pas sur la créature. Bien qu’aveuglé par son objectif, il garde jusqu’au bout un côté humain et généreux. D’ailleurs, sa motivation à créer la vie trouve une explication à la fin du film. Avec tout ça, on se croirait presque dans un Disney. Sauf qu’on a quand même quelques accélérations cardiaques ou/et écarquillements d’yeux devant… vous verrez bien ! Cela dit, on n’est pas dans le registre du film d’horreur, que les petites natures (comme moi) se rassurent.
Deuxième nouveauté : une belle acrobate qui vient, dès les premières images, faire chavirer le cœur d’Igor (au début, il n’est vraiment pas à son avantage, le pauvre !). Son rôle reste secondaire, mais il féminise un peu le casting. Enfin, une enquête policière vient contrarier les recherches de Victor Frankenstein, avec à sa tête un excellent inspecteur bigot qui ne lâche rien (mis à part quelques doigts).
C’est donc entre expérimentations scientifiques peu ragoûtantes, histoire d’amour et polar que ce situe cette nouvelle version de Frankenstein, parsemée de quelques touches d’humour anglais, ce qui ne gâche rien. Un film aux images et lumières bien léchées, aux décors superbes et à la longueur idéale (1h50), que je recommande aux non puristes (les autres seront probablement déçus).
Docteur Frankenstein, un film de Paul McGuigan avec Daniel Radcliffe, James McAvoy… Sortie : le 25 nov. 2015. Durée : 1h49.
Par Tamara/repost.Amis blogueurs
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