Une fois de plus, le cinéma dépoussière une mythologie fantastique et horrifique qui a été adaptée dans plusieurs longs-métrages avec plus ou moins quelques dérivés de l'histoire de base. Avec une technologie numérique plus avancée que celle qui a été utilisée à l'époque des autres réalisations, on nous propose une version plus moderne de la fameuse histoire du docteur Frankenstein et de son monstre portant son nom. Une histoire qu'on connaît très bien puisqu'il s'agit de l’expérience scientifique consistant à faire naître une créature composée de morceaux de cadavres humains. J’ignore si les producteurs ont pris des libertés par rapport au roman d’origine. N’ayant pas vu toutes les productions mettant en contexte les exploits du docteur aux méthodes radicales ou du monstre, ma critique se basera uniquement que sur mon jugement propre du film.
Pour résumer le scénario, on a une première partie qui est concentrée sur la mise en place de la relation du docteur Frankenstein et de son assistant Igor Strausman. La seconde partie est plus visée sur les travaux du scientifique et de son assistant à propos de la créature. Un scénario dont il ne faut surtout pas s'attendre à voir des surprises. Si le film a été réalisé, c’est juste pour donner une vision neuve, punk et révolutionnaire des exploits du scientifique avec la technologie du cinéma de nos jours. Le long-métrage joue beaucoup sur les interprétations de James McAvoy et de Daniel Radcliffe habitant avec sérieux leurs personnages. Le premier se montre habile pour nous livrer une image d'un docteur Frankenstein très obsédé par son travail et le second campe avec dignité un Igor difforme et handicapé devenant un excellent assistant et un autre homme.
Un duo qui marche en toute simplicité et alimentant le film par une confrontation d’esprits assez efficace entre ces deux derniers qui ne sont pas forcément tout le temps dans la même longueur d’onde. Le reste du casting met pas mal d’importance sur le conflit de ces deux derniers avec une prestation convaincante des acteurs et actrices tels qu’Andrew Scott et Jessica Brown Findlay. Malgré un manque de fluidité dans le déroulement des scènes, d'une vision assez kitsch et des couleurs assez ternes, le film s’en sort pas trop mal pour être un honnête divertissement avec des effets spéciaux assez réussi et une écriture du scénario forte intrigante. Mise à part la fin un peu trop expéditive à mon goût pour seulement voir le monstre incontrôlable pendant plusieurs minutes, le film m'a bien satisfait pour passer un simple moment assez sympathique. 6/10
Un créateur, son assistant et le monstre