Difficile de prendre la suite d’un des plus grand réalisateur du siècle dernier, le méthodique Stanley kubrick.
Il y a 40 ans Shining prenait tout le monde à contre-pieds en traitant le genre horrifique d’une manière différente. Aujourd’hui, la tendance est à l’exhumation des glorieuses franchises des années 80, avec des résultats souvent décevants, il ne faut pas le cacher. Toutefois Flanagan évite le piège de la « suite de trop » ou de la mauvaise suite. Car le projet est une adaptation de la nouvelle qui suivait l’histoire du Shining de Stephen king. Sans être un gage de qualité évidente, le fait que l’auteur original soit à la base du projet avait de quoi rassurer.
On retrouve ainsi Danny Torrance des décennies plus tard, et
à la différence du premier film, un ennemi est clairement établi, une sorte de communauté « le noeud vrai »,se nourrissant du Shining d’enfants spéciaux, afin de perdurer à travers les époques. Une jeune fille « Abra » possédant également le Shining va très vite faire l’objet de leur convoitise. Danny ayant refoulé son Shining durant des années va devoir sortir de sa torpeur et aider la jeune femme pour neutraliser cet ennemi commun.
L’idée est bonne et rends l’intrigue de cette suite cohérente. Flanagan fait un parfait hommage au film précédent glissant quelques références ici et là.
Il va ainsi trouver le parfait équilibre entre une bonne suite au film de Kubrick et une adaptation fidèle du roman de King.
Les clins d’œil sont nombreux, l’esprit de la femme dans la salle bain est peut être utilisée à l’excès.
Mais au rang des références la scène se passant au sein de l’overlook, ou Danny (Ewan mcgregor) et Rose ( Rebecca Ferguson) reproduisent dans des positions inversées la scène de l’escalier de Shining où Jack Torrance ( Nicholson) menaçait sa femme, montre une fois de plus clairement les intentions du réalisateur qui, en choisissant de brûler l’overlook, va répondre au souhait de l’auteur. Kubrick voulait une fin dans le froid quand King voulait terminer dans un brasier. En proposant ce dénouement Flanagan réconcilie en quelque sorte deux auteurs qui ne se sont jamais compris.