Film attendu de la fin d'année 2019, Doctor Sleep est la suite, de l'adaptation du roman de Stephen King Shining,par Stanley Kubrick. Et déjà rien qu'à cette phrase, on sent déjà que la montagne sera dure à franchir, le film étant un des chefs d'oeuvre de la filmographie du réalisateur, mais aussi de son acteur principal: Jack Nicholson. De par la justesse du jeu de ses acteurs, son esthétique et son montage poussés et parfaitement maitrisés.
Dès le début de son film, Mike Flanagan veut clairement nous montrer la parenté entre les deux films ouvrant sur une série d'hexagones et un tricycle iconiques. Alors oui, tout au long du film, vous aurez les scènes et éléments esthétiques cultes, du plus populaire des hôtels hantés situés en montagnes sur un cimetière indien, qui vous seront rappelés dans une mouture 2019 numérique.
Alors oui ces scènes sont maitrisées, que ce soit la reproduction des décors, le jeu de la lumière, les plans singés, ou un recast des rôles plus qu'adapté mais hélas: tout est là dedans.
Pour ce qui est de la réalisation de la trame principale de Doctor Sleep, mis à part les effets de rotation du décor (que l'on peut apercevoir dans la bande annonce), la mise en scène et la réalisation dans son global n'a rien à envier à un film d'horreur bas de gamme lambda comme on peut les apercevoir tous les mois au cinéma.
Il n'y a aucune patte, marque de fabrique, le film a une esthétique générique, là où pourquoi pas, quid à singer des scènes de Stanley Kubrick, les retourner avec le même type de caméra, ainsi que le reste du film, pour donner une identité à ce film qui se veut être une séquelle de celui de 1980 (oui on aurait pu crier au plagiat, mais si ça avait été bon...), mais cela aurait créé une réelle continuité.
La lenteur inutile de la narration n'est pas là pour aider: 2h31 d'une longueur parfois pénible, tout le monde ne sait pas faire un film long, au rythme lent, mais maintenant en haleine.
Quand on ne sait pas, on ne fait pas. Une vingtaine de minutes en moins n'aurait pas nuit à la vision du réalisateur.
L'absence de dialogues, de texte de qualité n'aide pas.
Dommage le casting n'est pas mauvais, mais ce film souffre de nombreuses erreurs dues au choix du réalisateur, n'ayant certainement pas les épaules nécessaires à ce type de réalisation demandant un réel savoir faire.
Au final, on se retrouve avec une énième adaptation de Stephen King de qualité moyenne (ayant un réel potentiel à la base), ce qui est déjà plutôt pas mal lorsque l'on décompte celles plutôt médiocres...