Avertissement : regardez la version longue et director's cut ou votre tourment sera pire.
C'était risqué d'écrire une suite à Shining.
Ca l'était encore plus d'en faire un film.
Alors bien sûr, ce n'est pas Kubrick. Mais il faut accepter que les choses ne soient pas immuables.
Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais étrangement, ce film rend mieux hommage au livre - ou du moins lui est plus fidèle - que Shining ne l'a fait pour son support scripturaire.
On retrouve assez bien la notion du traumatisme, de la reproduction des schémas et de sa gestion qui étaient intéressantes dans le livre ; ainsi que le rôle du mentor, la violence sous-jacente et des opposants (sortis de nulle part, mais pas plus que ceux de l'Overlook au final) occasionnant des tensions et une violence non masquée.
Seule grosse ombre - bien que moins pire que ce à quoi je m'attendais - : la reprise de l'Overlook.
Pas si grave, puisqu'elle est assez fugace. Mais quand même : arrêtez le fan service. Même chez Kubrick c'est erroné. L'Overlook a brûlé, ses seuls fantômes sont ceux qui hantent Danny.
Pas besoin de replacer des scènes pour les excités nostalgiques.
A part ça, pas foncièrement un si mauvais film pour le challenge que ça représentait, et plutôt divertissant.