Echec et meute
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Il y a dans le nouveau film de Matteo Garrone quelque chose de modeste et de doux, qui contraste avec ses films précédents. Les exubérances baroques et opératiques de Tale of tales et Reality sont bien loin.
Garrone resserre ici son scénario (et sa mise en scène) sur le portrait de Marcello, dont l'humilité appelle l'humilité. C'est peu dire que Marcello Fonte offre une prestation incroyable : il est le personnage plus qu'il n'est possible, et son attitude à la fois contrite et épanouie lors des remises des prix à Cannes le confirme (il y a glané sans discussion possible le prix d'interprétation masculine).
Dogman est un hymne à la bonté bafouée, à la fois limpide et beau. En faisant avancer son intrigue pas à pas vers une confrontation que certains trouveront simpliste (bonté et naïveté vs brutalité et efficacité), Garrone atteint une sorte de plénitude digne de la mythologie grecque : le personnage de Marcello est un archétype de la bonté qui ne pourra se remettre de sa victoire involontaire.
Le décors trouvé par Garrone est parfait, le casting est excellent et la mise en scène est virtuose sans être tape-à-l'oeil. Je conseille donc vivement.
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Créée
le 9 août 2018
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