Je vais à la Fnac pour voir s'il n'y a pas une bonne affaire ou juste par nostalgie de l'époque où j'achetais régulièrement des DVDs. Je tombe sur "SM-Rechter" avec en-dessous un texte le comparant à "50 Shades of Grey" ; apparemment ce film-ci est censé être plus trash, plus réel, plus vrai ! Ni une ni deux, je me procure le film, même si je n'ai pas encore vu le film qui fait la fortune de joyeux producteurs en ce moment-même au cinéma.
Dès les premières images, je suis embêté par un truc : c'est un peu trop maniéré. En fait, le film est filmé à l'américaine. Les scènes SM viennent contre-balancer, mais pour le reste, on se croirait presque dans un film à Oscars... D'ailleurs le scénario fait penser à "Philadelphia" ou "Milk" par moment. La différence, au niveau scénique, c'est que le budget ne suit pas : on a quelques oupes de cheveux, quelques vêtements, mais la reconstitution s'avère assez pauvre au final. Les acteurs sont bons, et l'actrice principal, même si je ne la trouve pas super belle reste charmante, avec un corps agréable (quelles fesses quand même !).
La narration fait surtout défaut. Pourtant ça démarre pas trop mal, si l'on ne tient pas compte de la mise en scène ; en effet, même si ça anque un peu de conflits, qu'on est plus dans l'observation que dans la participation, la façon dont ce couple évolue est intéressante. Et puis, soudain, on quitte la sphère du privé, la sphère de l'individu, et on part dans un trip bigger than life : le cinéma de tribunal ! C'est amené assez maladroitement. Et clairement, les scénaristes s'appuyant sur les faiuts réels, ils ne cherchent même pas à justifier tel ou tel comportement. On tombe donc dans un truc assez misérabiliste, où nos héros n'ont aucun échappatoire. Et on s'emmerde parce qu'il ne se passe rien, qu'il n'y a pas de tension, juste des personnages ennemis qui ont déjà gagné et qui ne font que poser. Et puis vraiment, on ne s'intéresse plus vraiment au couple, les personnages se contentent de dire tout haut ce qu'on avait compris lors de leurs séances de sexe. Bon, les flashbacks (parce qu'il y en a, hélas) permettent de voir jusqu'où le couple a pu aller, mais c'est tellement maladroit de le montrer ainsi plutôt qu'au moment où les personnages le vivent, que ça en devient aussi grotesque qu'inutile. Vraiment, la deuxième moitié du film ne sert à rien, narrativement. Juste à poser un constat, défendre son petit message sans trop d epreuves à l'appui, juste en disant que ce sont les détracteurs qui sont des cons. En utilisant leurs propres armes : c'est-à-dire que les détracteurs voient dans ces faits le aml à l'état pur, comme si les gens quipratiquaient cela ne pouvaient se dissocier de la douleur qu'ils s'infligent ; et en même temps, c'est ce que l'auteur fait des magistrats, procureurs et Cie, en les pointant du doigt, en montrant combien ils sont esclaves d eleurs préjugés, incapables de raisonner. À la limite, pourquoi pas. Mais alors il aurait fallu les introduire dès le début, jouer là-dessus, approfondir leur traitement, pas juste se contenter de ces quelques scènes superficielles.
Bref, un film ennuyant sur le SM.