Le cinéaste brésilien Fellipe Barbosa, ici aidé par Clara Linhart est un spécialiste de la chronique familiale, Domingo (dimanche en portugais) est une confirmation de cela. Une famille se réunit au lendemain du nouvel an 2003 et de la prestation d'allégeance du nouveau président Lula (pour contextualiser l'ensemble), il s'agit donc d'un sujet déjà maintes fois traité au cinéma, la réunion de famille. Souvent ce genre d'histoire est propice à la comédie légère ou satirique mais ici la tonalité est plus sociale voir sociologique car les membres de cette cellule familiale sont issus de la bourgeoisie, de la middle-class du sud du pays. C'est d'ailleurs la description de ceux-ci et des liens entre eux qui fait le sel du scénario entre la jeune grand-mère cheffe de famille détestable, l'oncle qui trouve son jeune fils efféminé, les ados qui ne pensent qu'au sexe, la nouvelle épouse dévergondée et les domestiques observant tout ce petit monde et subissant le mépris de la matriarche il y a de quoi faire. Mais le soucis vient du fait que les auteurs appuient trop, en rajoutent un peu inutilement si bien que finalement cela manque de subtilité.