Michael S. Ojeda à la réalisation et Oksana Orlan au scénario et premier rôle, pour un film qui laissera le sourire aux lèvres, tant le côté série bien Z coche toutes les cases du mauvais film d'action aux scènes téléphonées et bien too much. On peut craindre que l'introduction pour un homme mal intentionné qui aura eu le malheur de s'approcher un peu trop près de la belle endormie et de son wonderbra ne soit le fil de l'intrigue à jouer de la lourdeur bien crasse, heureusement évitée. Rien que le titre de film, Dominique, nous rappelle aux prénoms plus ou moins bien choisis, pour leurs héros indéfectibles, sans que l'ombre d'un Rambo n'y soit détectable. On y trouve tous les ingrédients du solitaire en mode fantôme fuyant son ancienne vie, en prise avec la corruption d'une Amérique du Sud évidemment et qui devra sauver le monde ou tout du moins une seule famille isolée aux enfants bruyants mais forcément attachants. Oksana Orlan c'est aussi l'imagerie des Charlize Theron, Angelina Jolie et Nicole Kidman aux films validés par leurs statuts de star mais qui s'est éloignée depuis bien longtemps des Kill Bill et autres Alien. On s'amuse vraiment à cette mise en scène bien limite et aux teintes criardes, aux jeux d'acteurs approximatifs, à ses situations à la fois improbables et violentes, mais aux plans statiques de mauvais augure. Notre mercenaire, Ukrainienne pour nous rappeler à leur acharnement combatif, toute blonde et tout en longueur, aux coordonnées bien choisis, au visage inexpressif, qui nous fait lever les yeux au ciel, avant de vérifier qu'elle n'est pas le perdreau de l'année par quelques scènes bien troussées, par sa rapidité d'action et ses coups de boule en rafales. Si le début est certainement fastidieux, la mise en scène proche de l'amateurisme, S.Ojeda n'en oublie pas en filigrane son propos et le gentillet de l'exercice laisse la place aux morts auxquels on ne s'attendait pas. Si ce n'est jubilatoire, au moins étonnant par sa direction sans happy end.

Pour les courageux qui veulent s'y essayer, éviter la bande annonce.

limma
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