El Lobo.
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Nous sommes en 2001 et la fin de carrière de Schwarzenegger ne sent pas la rose. Exceptions faites de La Fin des Temps et À l'aube du 6ème jour, la montagne autrichienne n'a rien sorti de bon depuis True Lies et peine à retrouver des rôles vraiment marquants. Comme d'habitude cantonné aux personnages d'action, il incarne ici un sapeur pompier parti en Colombie venger sa famille tuée lors d'un attentat orchestré par un dangereux terroriste. Un pitch gros comme une maison pour un film d'action sorti dans une époque encore traumatisée par les évènements du 11 septembre : ça fleure bon le nanar.
Mais avec Andrew Davis derrière la caméra (Piège en haute mer, Le Fugitif...) et ce bon vieux Schwarzy devant, on se dit qu'on peut un tant soit peu faire confiance au produit. Belle erreur... Car outre son scénario poussif dénué d'humour et de passages mémorables, c'est surtout dans sa mise en scène que Dommage Collatéral ne convainc pas. Les séquences d'action sont peu nombreuses et ne sont jamais bien servies, charcutées par un montage désastreux et bien mal cadrées.
Arnold, lui, fait ce qu'il peut pour rester convaincant dans la peau de ce pompier lambda transformé en héros vengeur mais est vite rattrapé par une aura caricaturale qui empêche son personnage de demeurer crédible. Ainsi, le plus gros défaut du long-métrage est qu'il se prend trop au sérieux et devient par conséquent un film d'action raté bien trop politique et pas assez décomplexé, nous entraînant dans un monde bourré de clichés où un simple brave gars arrive à défier des terroristes colombiens en passant les frontières comme un chef.
Parallèlement, le long-métrage s'avère dénué de toute efficacité : aucun dialogue ni aucune séquence explosive ne nous fera oublier la faiblesse du scénario, la transparence des personnages secondaires et le ridicule du sujet principal. Pourtant, il y avait vraiment matière à faire un nanar d'action franchement fendard avec un Schwarzenegger sur le retour gonflé à bloc, des méchants terroristes sans pitié et une poignée de répliques badass ici mal orchestrées. Au final, Dommage Collatéral est une déception, démontrant la fin (avant son élection de gouverneur) d'un Schwarzy dépassé par les nouveaux action men préférés des studios, obligé de tourner dans des téléfilms à gros budget sans saveur ni panache aucun.
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Créée
le 11 avr. 2019
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