BELGRADE FOR EVER
Bonjour et bienvenue sur ma critique de Don't Breathe 2, un film tourné à Belgrade en Serbie..si si on dirait pas mais c'est vrai. C'est po les états unis, enfin sauf sur 2 ou 3 plans mais bien...
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le 5 sept. 2021
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En 2016, Don’t Breathe de Fede Alvarez, à qui l’on devait déjà le remake efficace de Evil Dead, nous avait conquis par son concept à la fois malin et terrifiant apportant un certain vent de fraîcheur sur le cinéma d’horreur. Il avait d’ailleurs connu un succès auprès de la critique mais aussi du public avec cette histoire d’un homme aveugle victime d’une intrusion à son domicile. Cependant, les rôles étaient inversés, la proie devenait ainsi le chasseur et les cambrioleurs les victimes. La prestation de Stephen Lang n’était pas étrangère dans ce succès tant sa prestation était glaçante. Il reprend ici son rôle dans cette suite avec ce personnage qui cache un véritable monstre sous cette vulnérabilité. Bref, le premier film avait le mérite de choquer son spectateur par ses audaces scénaristiques sans oublier la mise en scène efficace de son réalisateur. Si le film ne demandait pas forcément une suite, les studios y ont vu une opportunité de poursuivre l’aventure. Néanmoins, ce second volet pourra perturber par ses choix et ne plaira pas à tous. Le film prend place 8 ans plus tard après les évènements du premier film. On retrouve le tueur qui décide d'élever une fille abandonnée dans la rue suite à l’incendie de son domicile. Cet antagoniste recherche ainsi une certaine rédemption mais c'est un poil malaisant quand on connaît le passé du monsieur. Présenté comme un tueur sans pitié dans le premier opus, on a quelque peu du mal à adhérer à cette prise de position de la part des auteurs parmi lesquels on retrouve le metteur en scène du premier film. Ce dernier se montre bien moins inspiré dans l’écriture de cette suite pour laquelle il laisse sa place derrière la caméra à Rodo Sayagues qui participe également au scénario tout comme son prédécesseur. Finalement, il y a une certaine continuité logique mais lourd est de constater que les deux auteurs nous livrent une suite sans intérêt malgré quelques moments toujours aussi brutaux. On peut comprendre cette volonté de proposer une suite innovante mais finalement le film se montre grossier dans ce qu’il tente de proposer. On assiste à une nouvelle intrusion plus agressive dans le domicile de cet homme, on comprend assez vite que c’est loin d’être anodin et lié à cette jeune fille qu’il a recueillie. Il ne joue plus les prédateurs mais les défenseurs mais toujours à sa façon, brutale et sanglante, devant les yeux innocentes de cette jeune fille. On apprécie quelques tentatives de mise en scène qui tentent de reprendre l’ingéniosité de son aîné avec notamment un plan séquence lors de de l'intrusion, ou bien des mouvements fluides de la caméra qui semblent, elle aussi, se mouvoir dans cette maison. On retrouve les codes qui ont fait le succès du premier film avant de prendre un chemin malheureusement plus classique dans sa seconde partie et moins étonnante. Le film tombe rapidement dans la quête de vengeance mais cela passionne guère et l’histoire ronronne par ce manque d’ambition. Encore une fois, le long-métrage a fait le choix d’accompagner un antagoniste présenté comme un pur psychopathe, il est donc difficile de s’attacher à ses objectifs même s’il se montrera plus touchant dans le dernier tiers. Ce n’est pas suffisant, de plus l’ensemble des personnage est totalement antipathique. Il y a bien cette jeune fille confrontée à cet univers violent. L’écriture est clairement moins maitrisée, en découlent par exemple de nombreuses incohérences et des choix douteux de la part de certains personnages. L’histoire est finalement quelque peu étriquée, on n’y croit pas vraiment. Par ailleurs, on peut se demander si la peur n’a pas été mis en retrait tant on frissonne moins dans cette suite. On ne ressent plus cette angoisse palpable ou alors à de rares occasions. Globalement, cette suite est le résultat d’une décision forcée des studios, ce qui peut expliquer que ses auteurs ne soient pas aussi impliqués que dans le premier film. Ce n’est malheureusement pas sa conclusion prévisible qui changera la donne.
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le 1 sept. 2021
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