A 38 ans, le « jeune » uruguayen Fede Alvarez, auteur du remake controversé-mais-qui-a-pourtant-fait-sensation Evil Dead en 2013 a su marquer son style, en osant composer avec une nervosité maîtrisée et une esthétique quasi gothique extrêmement soignée. On reprend les mêmes et on recommence. Sam Raimi et Robert Tapert chez Ghost House Pictures, le co-scénariste, le compositeur Roquo Baño (considéré comme l’un des meilleurs d’Espagne) et l’actrice Jane Levy. Le cinéaste nous propose un nouveau film d’horreur qui a fait sensation lors de sa sortie au point de rester à la tête du box office américain 3 semaines consécutives à la fin de l’été (devant Suicide Squad et Kubo et l’armure magique). Réunissant plus de 84 millions de fidèles sur 5 semaines d’exposition – il est encore en circuit, le chiffre risque de grimper de quelques millions – et sorti plus d’un mois après en France, il est temps d’accueillir un véritable film de genre de qualité. Il n’existe aucun rapport de près ou de loin avec It Follows, dont l’avis diverge la rédaction, si ce n’est un des personnages du film (Daniel Zovatto as Money, le copain gangsta de Rocky). Mais les références ne manquent pas. Le pitch sonne étrangement comme Le Sous-sol de la peur (The People Under The Stairs) de Wes Craven, sorti en 1992 quasi incognito sur un cambriolage de nuit qui va mal tourner et les intérieurs se ressemblent tous. Mister Babadook, Conjuring 1, The Enfield Haunting, Insidious… La faute aux architectes d’intérieurs américains ? On s’attend toujours à du pur divertissement et c’est pourquoi le genre a toujours été sous-estimé ou déprécié par la critique et autres intellectuels se disant cinéphiles.
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