Evil Breathe - La Maison des emmerdes

"Le meilleur film d'horreur de ces 20 dernières années", c'est ainsi que l'on nous vend Don't Breathe, accompagné de critiques encensées, il ne fallait clairement pas louper ce film. Sans attente spectaculaire j'en espérais quand même un minimum du réalisateur de l'Evil Dead de 2013. Impossible d'imaginer pour moi ce film dépasser en qualité le remake du film de Sam Raimi, Fede Alvarez m'avais bluffé avec ce premier long métrage, et je ne m'attendais pas à ce qu'il recommence avec celui ci, et pourtant...

Si on oublie ce sous titre vendeur et grossier de notre cher distribution française, à savoir : La Maison des ténèbres, ce film d'épouvante qui tire sans conteste bien plus vers le thriller est d'une efficacité remarquable. Ça fait un p'tit moment que je n'avais pas vu un film aussi stressant et entraînant, dans ce genre là j'entend.
Alvarez délaisse la cabane dans les bois pourrie de son précédent film pour nous enfermer dans un nouveau huis clos sombre et oppressant. A partir d'une idée simple, il va nous confronter à la folie humaine d'un gars qui a tout perdu, alors quand trois petits braqueurs de quartier se faufilent chez lui pour lui taper un important magot, ça ne lui plait pas vraiment.
Une mise en scène au poil et une réalisation stupéfiante une fois encore, c'est là que j'me dis qu'Alvarez est le choix parfait pour prendre la suite de Fincher sur Millenium, ils sont assez similaires au niveau réal, évident notamment lors d'un excellent plan séquence. Une réal soignée et artistique qui démontre bien la qualité technique standard des films d'horreurs des années 2010. Le tout est accompagné d'une superbe photographie froide et nocturne, ainsi que d'une bande son démente, j'ai bien fait d'attendre qu'il passe dans mon ciné bon sang, cette sensation, ces sensations ! Sans oublier un casting minime qui fait parfaitement le boulot.

Avec le recul j'ai d'ailleurs un p'tit sentiment de Panic Room avec une pointe de Cujo à un moment, sans tomber dans le pompage ridicule, Fede Alvarez appose sa pâte et son style visuel à merveille, un pur concentré de tension sans pour autant prétendre à de l'horreur, dommage donc de le vendre ainsi. En somme, un gros régal !