Immobilisée dans un quotidien baigné par les sinistres couleurs d'un deuil insurmontable, Iris s'échappe un beau matin vers les lueurs plus chaleureuses qu'un environnement forestier lui a fait connaître avant la plus effroyable des tragédies. Là-bas, décidée à mettre un terme à sa souffrance, les paroles d'un inconnu lui permettent de se détourner de l'irréparable.
Mais, lorsque ce dernier lui injecte une substance paralysante pour réaliser ses propres projets déviants à son égard, celle qui voulait en finir avec son existence va aiguiser son sens de la survie à son paroxysme...
Après "Don't Breathe", voilà "Don't move", autre production de Sam Raimi dont le titre traduit une nouvelle fois une privation d'utiliser une des fonctions les plus élémentaires de l'être humain dans un jeu du chat et de la souris face à un redoutable psychopathe !
Bien moins percutant ou mémorable que le film de Fede Álvarez en ce domaine, "Don't Move" va grosso modo se découper en trois phases chargées de multiplier la tension de son postulat avec l'intervention de tiers amenés parfois trop aisément sur la route de ses protagonistes et dont les conséquences sont peut-être hélas trop attendues avec les choix évidents d'une victime prête à tout afin de chercher à se manifester auprès de leurs regards.
Néanmoins, s'il a un vrai souci à se montrer original dans son schéma scénaristique global, le film d'Adam Schindler & Brian Netto mène plutôt efficacement sa barque pour développer du suspense au sein des moments de confrontations qu'il a à offrir, comptant sur le face-à-face entre la folie mythomane de l'antagoniste incarné par Finn Wittrock (toujours particulièrement convaincant dans ce genre de rôle) et une héroïne (Kelsey Asbille) qui sait démontrer sa combativité malgré son inertie. Chaque développement de ses phases trouve le moyen de faire son petit effet jusqu'à une confrontation ultime parfaitement représentative du point final de la thérapie de choc symbolisée par cette épreuve vis-à-vis de son héroïne, ses derniers mots en seront d'ailleurs la plus vive expression.
En soi, "Don't Move" est peut-être la parfaite représentation de ce qu'une production Netflix peut laisser augurer en matière de proposition de survival pas trop honteuse à délivrer: du contenu suffisamment bien fichu pour faire le job le temps de son visionnage mais où rien de franchement fou ne vient laisser un souvenir impérissable passé celui-ci.