La paralysie du deuil
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Le pitch : alléchant. La bande annonce : ça donne envie. Le film : faut voir.
Ça doit être moyennement rigolo, pour une actrice, d’être condamnée à ne bouger ni pied ni patte et à rouler les yeux en guise de répliques qui font mouche, puisque (voir le pitch) un tueur en série lui a injecté un truc paralysant. L’ennui, c’est que ça devient vite assez frustrant pour le spectateur. (A défaut de lui rendre l’usage des cordes vocales, la prod aurait dû insérer des cartons exprimant son monologue intérieur, comme au temps du muet. « Help ! I am paralysed ! I wanted to die but now I wanna live ! Please help me ! » C’est peu près l’effet, et ce n’est pas la faute de l’actrice, Kelsey Asbille, qui assure comme elle peut.
Pour Finn Wittrock, qui joue le tueur paralyseur, peut-être qu’il en a marre d’incarner rien que des méchants comme dans American Horror Story, mais on dirait qu’il n’a que deux expressions à son service : sourire carnassier de l’escroc cherchant à inspirer confiance, ou rictus carnassier du psychopathe auquel la victime résiste plus que prévu. A ce propos, il y a quand même un moment rigolo, quand, après avoir tué un passant innocent (pas de spoiler ici, le gars arriverait avec un t-shirt floqué « Il va me faire la peau » que ça serait pareil), quand, donc, après avoir expédié un gars qui aurait pu sauver l’héroïne, il dit que c’est de sa faute à elle parce qu’elle a roulé les yeux trop fort. Ni responsable, ni coupable, on dirait un ministre français.
Un bon point toutefois : la victime étant muette, pour un thriller d’horreur, ça ne pousse pas sans arrêt de ces cris déchirants qui font peur aux chiens et aux enfants.
Moralité, c’est pas que c’est nul, mais c’est le genre de thriller qui gagne à être regardé en 1,25, voire 1,5 si on est un peu pressé.
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le 9 nov. 2024
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