C'est le condor qué pasa

Vous demanderiez à l’algorithme de Netflix qui je suis, il répondrait : un.e ado légèrement débile. Paske j’aime bien les nanars, surtout les nanars survival, et la base du nanar survival c’est une ou deux jolies filles en tenue légère dans un environnement (très) hostile. Bref, Fall, alias Patate et Saucisse sont sur un poteau (merci J Ules), ça m’a bien plu, tellement que je l’ai vu une deuxième fois, mais avec mon âme-sœur. Et là ça s’est gâté.

Ame-sœur : C’est qui cette pétasse qui fait de la varappe sans mitaines et avec des ongles peints ?

Moi : Chut.

A-S : Avec des bras comme ça, elles risquent pas d’aller loin.

Moi : Tais-toi. C’est pas un film réaliste, d’accord.

A-S : Si on faisait jouer Rocky par Michel Blanc, ça ne te choquerait pas ?

Moi : Chut.

Dans un café, une des filles montre à l’autre comment recharger son téléphone en se branchant sur une douille de lampe.

A-S : ??? Ça va pas bien ? Y avait pas un technicien sur le plateau pour leur dire que c’est complètement débile ? D’abord les deux pôles du culot de l’ampoule tu peux pas les attraper comme ça.

Moi (faiblement) : Peut-être que ça marche aux Etats-Unis.

A-S : C’est ça. Les lois de base de l’électricité, c’est comme les dvd européens, ça marche qu’en zone 2.

Moi : Taggle.

Plus loin.

A-S : C’est ça la tour de 600 m ? Elle tient comment ?

Moi : Tu vois bien qu’elle est arrimée par des filins.

A-S : C’est pas des filins, c’est des haubans. Dans ce bas-monde régi par les lois implacables de la physique, c’est impossible que ça tienne. Ça va se casser la gueule.

Moi : Ça y a des chances.

Silence pendant l’ascension. Les héroïnes attaquent la partie hors bâti, au-dessus des fameux filins, pardon, haubans. A-S me fait remarquer qu’on n’a jamais vu une échelle de ce type sans garde-corps, que le mât devrait avoir de la gîte comme un bateau dans la tempête, que les filles devraient finir carbonisées par les coups de soleil, et le jus arrive comment à la loupiote là-haut ? Comment ça se fait qu’il n’y a pas de paratonnerre ? Et aussi : On comprime pas n’importe comment les blessures ! On note l’heure ! Sinon, gangrène en route ! Passons.

Vient l’épisode où une des naufragées est attaquée par un rapace.

A-S : C’est le fameux condor qué pasa…

Moi : Ça c’est rigolo.

Plus loin.

A-S : Grands dieux ! Vlà des pensées profondes ! Je plains les followers de la blonde. La vie est courte, sachez-le. J’ai trouvé ça toute seule…

Moi : Ça doit pas être des épées non plus.

A-S : Sérieux, y a des gens qui trouvent ça bien ?

Moi : Je sais pas, je vais regarder les avis sur Sens critique…

Et voilà comment on est tombés sur la critique mémorable de J Ules, si bien qu’une chose en entraînant une autre, je nous ai inscrits pour mettre un commentaire. Quant à l’avis sur Fall, disons que ça dépend du rapport que vous avez avec la notion de vraisemblance.

A-S : C’est ça. Si ça vous dérange pas les films complètement crétins, alors là : chef d’œuvre !