Une copie conforme de n'importe quel Marvel, manifestement commandée par des producteurs qui n'ont pas plus de talent pour trouver des idées que pour dénicher des scénaristes, réalisateurs, directeurs artistiques ou boîtes d'effets spéciaux compétents.
Donjons & Dragons : l'Honneur des voleurs n'est pas du cinéma ; je veux dire par là qu'il n'est pas ce qu'il croit être, à savoir du divertissement : c'est un produit bassement mercantile et sans passion, parfaitement représentatif de la logique de copier-coller désespérément lucrative qui a quasiment remplacé le cinéma de divertissement authentique, ces quinze dernières années. Les vrais voleurs de l'histoire, ce sont les studios — et on serait bien en peine de leur chercher de l'honneur.
Espérons que ce fordisme incestueux des studios crève bientôt ; mais malgré la crise actuelle du cinéma hollywoodien, il semble qu'on doive naviguer encore quelque temps entre ces étrons. Malheureusement, d'ici là, je continuerai de me faire occasionnellement avoir par la critique populaire, qui, un peu trop privée de films dignes de ce nom, s'accroche de toutes ses forces au moindre sourire que lui décroche une énième blague écrite au détriment des personnages et de la tension dramatique.